TR-BP-3A: Redémarrage - Suite 2

Le contrôle de la valeur exacte de chacune des résistances du module récepteur du TR-BP-3A a été fait afin de lever le doute concernant la tension de polarisation non conforme à la spécification. En pratique quelques résistances ont réellement dérivées au delà des 20% que je considère comme une dérive encore admissible.

Référence	Valeur	Mesuré
R11	68k	100k
R15	100k	150k
R18	100k	140k
R24	150k	180K

Toutes ces résistances ont donc été changées - les résistances originales étant conservées dans un sachet à part - à l'exception de R18 difficilement accessible et pour laquelle une résistance de 470k a été installée en parallèle afin de ramener la valeur aux 100k attendus.

Je vais maintenant investiguer le module d'émission pour lequel le relais d'émission ne colle pas. Le réglage de la tête de réception sera effectué plus tard.

TR-BP-3A: Redémarrage - Suite 1

Le redémarrage du TR-BP-3A se poursuit avec le test du module récepteur. La conception de l'ensemble impose de raccorder aussi le module émetteur lequel contient un complément pour le filtrage de la haute tension ainsi que le relais de commutation de celle-ci. 

En émission, la haute-tension n'est distribuée que sur l'oscillatrice du récepteur. En réception, la haute-tension reste appliquée sur la plaque de tous les tubes, l'émission étant bloquée par l'absence de la tension plaque des tubes du premier étage de l'émetteur et la tension d'écran sur la 6AQ5 finale.

La mise du tension se passe parfaitement bien avec un souffle bien audible dans le haut-parleur 600 Ohm utilisé pour les tests.

La tension de polarisation est cependant trop faible: -1V pour -6V attendu. Le remplacement des deux résistances de 47K (passées à 56K chacune) du point diviseur dans le retour à la masse du l'alimentation ne change pas grand chose, la tension de polarisation passant à -2V. Il va falloir investiguer plus en détail ce problème.

L'injection d'un signal en bas de bande puis en haut de bande montre par ailleurs un défaut de sensibilité en haut de bande avec 10µV à 2.2MHz  et 100µV à 3.8Mhz. La tête HF va devoir aussi être réalignée. 

La FI est vérifiée avec l'injection d'un signal en partant de la 6AK5 et en remontant jusqu'à la 6BE6 de l'étage d'entrée. La fréquence intermédiaire annoncée à 455kHz dans le manuel est ici de 462KHz. Cet écart pourrait être lié à la dérive des composants mais le réglage est trop précis sur les trois transformateurs pour que ce soit le cas. Le poste semble plutôt avoir été aligné volontairement sur  cette FI de 462KHz, peut-être pour mieux s'adapter à des jeux de quartz émission/réception espacés de 462KHz. 

Pour l'instant je ne pense pas retoucher ce réglage sauf si celui de la tête HF et de l'oscillateur s'avérait problématique.

TR-BP-3A: Redémarrage - Suite

L'alimentation du TR-BP-3A ayant été vérifiée, le test du module de réception va pouvoir être effectué. Pour faciliter les tests, deux cordons ont été réalisés. 

Le premier cordon va servir de rallonge entre l'alimentation et le récepteur. Il est réalisé avec un bouchon 7 broches et un support de tube débarrassé de sa fixation. Uni support de mesure est inséré qui permettra de vérifier simplement les différentes tensions d'alimentation.

Le second cordon va permettre de se passer de l'encombrant coffret contenant le combiné et la base, le temps de faire les mesures. Un interrupteur permettra de mettre sous tension l'équipement et un bouton poussoir remplace la pédale d'émission du combiné. Il restera à raccorder un haut-parleur 600 ohms puis un micro lors des tests d'émission. 

A suivre...

TR-BP-3A: Redémarrage

Dernièrement, Paul de Cryptomuseum m'a contacté pour avoir plus d'information sur l'unité TR-BP-3A dont je possédais un exemplaire en attente de restauration. Cet unité a été produite en 1947 pour fournir un moyen de communication entre certains navires de la Marine et leurs embarcations. Elle ressemble fortement aux valises de transmission clandestines conçues durant la guerre, et dont les concepteurs se sont probablement inspirés.

Ceci m'a donné l'envie de restaurer mon exemplaire en état assez moyen quoique quasiment complet à l'exception des mécanismes de blocage des axes de l'émetteur et du connecteur d'alimentation de l'alimentation batterie lequel avait été remplacé par une PL239. 

J'ai donc commencé par l'alimentation à vibreur (un Mallory 1501) sur laquelle il a fallu remplacer le condensateur de filtrage de la tension de polarisation et reformer les condensateurs de filtrage. La prise PL239 a été temporairement remplacée par deux fiches de 4mm en attendant de déterminer quelle pouvait être la prise coaxiale d'origine, une fabrication propre à la société Jaubert d'après la nomenclature.

La remise sous tension s'est d'abord effectuée sans les tubes de redressement (6BX4) en notant qu'une astuce permet de réduire la consommation en mode réception (Veille) par la coupure du filament de l'une des 6BX4. Le vibreur générant un son caractéristique et le relais de commande de mise sous tension fonctionnant correctement, une charge a été installée sur la haute tension. 

La tension relevée étant bien trop faible, le bon fonctionnement du vibreur a été vérifié à l'oscilloscope: rien à dire, les commutations sont propres et symétriques.

Après réflexion et analyse du schéma, il m'est apparu qu'il faillait aussi charger les tensions de polarisation générées dans le point commun du transformateur. Et de fait, la haute tension est remontée à la bonne valeur (260V) et la tension de polarisation revenue aux -10V attendus.

La suite des travaux va consister à vérifier le récepteur : changement d'un condensateur de polarisation Novea, réparation de la galette de commutation VFO/Quartz cassées et contrôle des différents condensateurs. Je ne devrais pas avoir trop de problèmes de ce coté, la majorité des condensateurs de découplage étant des modèles céramiques tubulaires et des CAPATROP sous verre.

A suivre.

R326: Test de l'alimentation BC-2.5

Un rangement a été l'occasion de remettre la main sur une alimentation pour les récepteurs Russes R-323/R-326, alimentation que j'avais achetée il y a huit ans et puis remisée n'ayant pas trouvé son schéma. Après quelques recherches, il apparaît qu'un schéma est désormais disponible ce qui m'a permis de vérifier le fonctionnement de cette alimentation datant des années 60. Celle-ci est censée fournir 2.5V, tension de la batterie normalement embarquée dans les R-323 et R-326.

 

L'inscription 'FIGYELEM BEKAPCSOLÄS ELÖTT ELLENÖRIZNI KELL A HALOZATI FESZULTSEG VALYO ALLASAT' (Avertissement, vérifier l'alimentation électrique du réseau avant le mise sous tension) indique qu'il s'agit ici d'une alimentation ayant été utilisée par l'armée Hongroise, les autres étiquettes étant libellées en Russe.

 

L'étude du schéma du modèle BC-2.5M montre quelques différences avec l'exemplaire en ma possession (modèle BC-2.5) en particulier l'absence de la protection par thyristor.

Une première mesure confirme mes doutes de l'époque sur le bon fonctionnement la tension délivrée à vide étant de l'ordre de 8V.  Cependant, après vérification des principaux composants actifs et branchement de l'alimentation sur une charge pour lui faire débiter 50mA, la tension de sortie apparaît être correcte. 

Le réglage est ensuite affiné sur une charge de 2.2ohm. Mon erreur avait été de me contenter d'une mesure de tension à vide ayant trop pris l'habitude des alimentations régulées fournissant une tension conforme à consigne mais sans début en sortie.