Affichage des articles dont le libellé est ESH3. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ESH3. Afficher tous les articles

samedi 16 janvier 2016

ESH3: Réparation - "Abandon"

Dernier volet de la saga ESH3, celui de l'abandon et du stockage de l'équipement pour, un jour peut-être, me pencher de nouveau dessus. Les derniers essais étaient pourtant bons, la reprise du réglage du mixer 3 ayant permis de passer la quasi-totalité de la séquence de calibration.

Hélas un fonctionnement erratique est apparu après la fermeture des panneaux supérieur et inférieur et la mise en coffret de l'équipement. Les calibrations passent aléatoirement, le comportement change selon que la référence d'horloge utilisée est interne ou externe, la sélection de la dynamique 20dB conduit parfois à sélectionner l'atténuation maximale. Je soupçonne la présence de mauvais contacts que je n'avais pas identifiés quand l'équipement était ouvert et ne subissait donc aucune contrainte.


J'ai passé trop de temps sur ce dépannage pour continuer sans aucune certitude sur le résultat. La flegme aussi de re-démonter tous les panneaux à la recherche d'une panne aléatoire. Je trouverai peut-être un jour le détail des séquences de la calibration et les valeurs attendues ainsi que des cartes en spare.

Cette aventure m'aura permis de découvrir la complexité de la série des équipements de mesures ESH3 et ESVP, de petites merveilles pour les années 80 dont il vaut mieux qu'ils ne tombent pas en panne. Certaines options prises dans la conception restent pour moi un mystère: pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

dimanche 10 janvier 2016

ESH3: Réparation - "On progresse, mais oui"

La dernière carte a été testée et l'erreur '07' se manifeste toujours. Il y a de quoi désespérer quand toutes les mesures sont conformes à celles indiquées dans le manuel de service lequel est cependant loin d'être exhaustif.

Ont pourtant encore été corrigés quelques problèmes:
 - la tension de pilotage de la mémoire analogique de la chaîne FI censée varier de +9V à -5V ne descendait pas au-dessous de -2V. Cette tension est générée à partir d'un comparateur utilisant un amplificateur opérationnel alimentée en +/-10V avec une diode Zener de 4.7V dans la boucle de rétroaction afin de limiter l'excursion dans la plage négative. La seule solution trouvée pour remédier à ce problème a été de changer cette diode par une Zener de 6.2V. Cette tension pilote en effet de manière indirecte l'atténuateur d'entrée de la FI, atténuateur constitué de diodes PIN. De manière indirecte car une mémoire analogique est interposée qui prend la forme d'un MOSFET dont la gate est chargée par une capacité de valeur assez élevée et de très bonne qualité. La tension de consigne est appliquée sur cette capacité par le biais d'un relais 'reed', l'ensemble étant noyé dans de l'araldite. Les tests menés ont montré que ce système fonctionnait fort bien, sa remise à zéro nécessitant une tension de commande de l'ordre de -4.3V donc bien dans la plage indiquée par le manuel.
- le circuit de réinitialisation du microprocesseur ne fonctionnait pas correctement et avait été temporairement modifié par l'ajout d'un condensateur pour forcer l'état du signal. L'étude du circuit a permis de mettre en cause un transistor intégré dans un circuit en comportant plusieurs. J'ai préféré conserver ce circuit que je n'ai pas en stock, et difficile à trouver, en ajoutant un circuit spécialisé, un MAX707. La modification est réversible et garantie maintenant une remise à zéro parfaite.


Pour l'anecdote, la calibration ne fonctionnait plus du tout après réinstallation de l'alimentation et j'ai mis un certain temps pour trouver de l'origine du dysfonctionnement: l'un des fils alimentant directement la platine de pilotage de l'atténuateur s'était dessoudé. La chose étant résolue et l'équipement pouvant être considéré comme totalement fonctionnel pour la partie réception - j'écoute en ce moment même 'Space Oddity' diffusé en onde moyenne, en hommage à David Bowie, par la BBC - j'ai pu commence à étudier plus sérieusement le déroulement de la phase de calibration totale.

Non décrite dans les manuels en ma disposition, celle-ci semble se dérouler ainsi:
1- test rapide des 4 filtres en mode linéaire (AV) et dynamique de 20dB,
2- calibration de la chaîne FI via les filtres 10Khz et 0.5Khz en mode CISPR avec une dynamique de 20dB et une atténuation sur l'étage d'entrée de 50 puis 60 et enfin 70db,
3- calibration de la chaîne FI via les quatre filtres en mode linéaire avec une dynamique de 20dB et une atténuation sur l'étage d'entrée de 30 puis 40 et enfin 50db,
4- calibration de la chaîne FI via les quatre filtres en mode linéaire avec une dynamique de 40dB et une atténuation sur l'étage d'entrée de 30 puis 40 et enfin (0db,
5- calibration de la chaîne FI via les quatre filtres en mode linéaire avec une dynamique de 60dB et une atténuation sur l'étage d'entrée de 30 puis 40 et enfin 50db.

Les deux premières étapes se déroulent correctement, la troisième génère une erreur 07, la quatrième passe parfois et la cinquième génère aussi une erreur 07. J'ai pu remarquer qu'après le lancement du test, le récepteur reste en mode A0 quand pourtant le mode A3 est sélectionné. Le changement de la sélection du filtre corrige le problème. Est-ce lié au défaut de calibration ou à un bogue du firmware ?

Dans tous les cas, le problème réside bien dans la chaîne FI: son atténuateur à diodes PIN et sa commande via la mémoire analogique, l'amplificateur logarithmique et la ribambelle d'amplificateurs opérationnels gérant les trois gains de 20, 30 et 40dB ainsi que le filtrage du signal. J'ai pourtant testé chaque élément et la qualité de la réception confirme un fonctionnement correct. Je vais devoir étudier de nouveau toute la chaîne pour trouver l'élément perturbateur, lequel doit obligatoirement se situer hors de la chaîne de réception celle-ci fonctionnant parfaitement.

A suivre...

mardi 5 janvier 2016

HP8591A: En panne..

A son tour, la loi de Murphy aidant, mon analyseur de spectre HP8591A vient de tomber en panne, ou presque: l'affichage sur le tube cathodique est devenu erratique après quelques heures de mise sous tension.

Ouverture donc de l'équipement et extraction du module d'affichage cathodique pour une première passe de dépoussiérage et vérification des condensateurs lesquels s'avèrent tous bons.


Idem pour l'alimentation à découpage que je me suis contenté de dépoussiérer dans un premier temps, sa compacité conduisant à devoir la démonter totalement pour vérifier les condensateurs.


Après remontage et test le résultat est concluant, le défaut d'affichage à disparu. Je mets celui-ci sur le compte de mauvais contacts. Cela fait  plusieurs jours que l'appareil est régulièrement mis sous tension sans qu'aucun défaut n'apparaisse. Il va me falloir noter les valeurs de calibration car je crains que la pile lithium de sauvegarde ne me lâche même si sa tension est encore bonne.

La réparation de l'ESH-3 devient une vraie galère si l'on ajoute à cette panne celle de mon vieux mais bien pratique multimètre Schlumberger 6500 !

PS: je recherche copie de la dernière version du firmware, la révision 'F' 17.7.91 d'après la note HP. Mon équipement est doté de la version 'A' 11.7.89. D'avance merci.

mercredi 16 décembre 2015

HP85462A: En panne..

Mon HP-85462A vient de me lâcher alors que je finissais le réglage de la carte FI de l'ESH3. Ce fabuleux équipement EMI est le seul dans le shack capable de fournir le 30kHz requis avec tous les niveaux d'atténuation nécessaires.Certes c'est utiliser un marteau pour écraser une mouche mais qui peut le plus peut le moins.

Un défaut est ainsi apparût dans la gestion du niveau de sortie, l'atténuation en continue ne fonctionnant plus et le signal disparaissant totalement lors de l'engagement du seuil de 16dB. La réparation de l'ESH3 est donc mise de coté, le 85462A déposé sur l'établi et ouvert. La lecture du manuel de service m'informe de la position de l'atténuateur lequel est extrait du bloc RF, non sans difficulté.

Un test rapide confirme que la position 16dB amène une atténuation de plus de 40dB. La décision est prise de démonter le bloc n'ayant plus rien à perdre. Je m'attendais à une petite merveille non dépannable et absolument pas à une construction à base de composants classiques et CMS sur verre époxy. Une bonne surprise tout compte fait car facilement réparable.


Une inspection de l'ensemble met rapidement en évidence le défaut: une soudure craquelée entre deux résistances CMS (680R et 240R) sur la photo. Quelques minutes plus tard et avec l'aide d'une goutte de soudure, le défaut est réparé et l'atténuateur vérifié. Un bon quart d'heure plus tard le bloc est remonté et la sortie du générateur de poursuite vérifiée: l'atténuation en continue ne fonctionne toujours pas. La procédure de calibration est lancée et, une bonne heure plus tard, le générateur de poursuite est de nouveau fonctionnel.

Note: A tout hasard je recherche une copie des quatre Eprom du kit de mise à jour PN:5063-1621 afin d'installer la dernière version (94.09.08) du firmware sur mon équipement. Les références de ces PROM sont:
 U6   8546-80016
 U7   8546-80017
 U23 8546-80018
 U24 8546-80019

D'avance merci.

mercredi 18 novembre 2015

ESH3: Réparation - "Fini, enfin, presque"

Le récepteur de mesure ESH3 est dépanné, enfin presque: la calibration de base passe, la calibration 'totale' affiche encore une erreur '07' mais la sensibilité semble être désormais au rendez-vous.

Les réparations précédentes ont permis de récupérer une chaîne de réception fonctionnelle ce qui permet d'attaquer les tests de chacun des étages conformément à la procédure décrite dans la manuel de service laquelle s'appuie sur le bouclage du générateur sur l'entrée antenne. Il est ainsi possible de comparer les niveaux attendus à ceux mesurés. Le défaut est alors très rapidement identifié comme provenant de la carte Mixer1+2. L'étude attentive de celle-ci montre qu'elle a déjà fait l'objet de réparations et que certaines soudures apparaissent être sèches voire corrodées.

Avant d'aller plus loin, les transistors des deux étages d'amplification ainsi que le FET du mélangeur haut niveau sont dessoudés et vérifiés au traceur de courbes. La carte est remise en place par le biais de l'adaptateur maison et d'une ribambelle de rallonges coaxiales au format SMB - il me falloir ravitailler quelques rallonges SMC. La carte est soutenue par une pile de 'DataBooks' toujours utiles. Le niveau mesuré est conforme à celui attendu et la calibration de base passe sans erreur ! Je ne connaitrais jamais la raison de la panne mais soupçonne une soudure sèche sur l'un des transistors des amplificateurs de gain FI.

La suite au prochain numéro  pour la résolution de l'erreur de calibration et la reprise pas à pas des réglages...

lundi 9 novembre 2015

ESH3: Réparation - "Suite et bientôt fin ?"

Le dépannage de l'ESH3 se poursuit avec le test de l'atténuateur d'entrée, chose malaisée de part la nature du mécanisme de commande - relais bistables - et de la logique de pilotage laquelle mémorise l'état précédent pour limiter l'appel de courant lors des commutations.

Le manuel de service précise d'ailleurs de commencer par vérifier la consigne de pilotage sur la carte de commande et en cas de doute d'ouvrir l'atténuateur afin de valider visuellement le bon fonctionnement.


Ceci étant fait, chaque cellule d'atténuation est vérifiée avant le remontage de l'ensemble lequel s'avère ici être fonctionnel.

samedi 7 novembre 2015

ESH3: Réparation - "Il faut arriver à point"

La liste de problèmes à régler s'amenuise peu à peu, un nouveau défaut ayant été solutionné: la sélection de l'atténuation dans la chaîne FI ne fonctionnait pas correctement, des quatre niveaux attendus seuls deux étant activés.

Une mesure sur le bus a rapidement permis de découvrir que le signal de commande du niveau 20dB d'atténuation était constamment actif. Un test sur la bascule de commande permet de vérifier que la sortie ne change pas de niveau. Le remplacement du 74LS273 est effectué, un support étant mis en place. Une nouvelle mesure montre que le défaut n'est pas totalement solutionné le niveau de commande étant seulement de 2.40V sur le bus. Le défaut ne peut provenir que du câble de raccordement et de fait une résistance de plus de 300ohm est mesurée entre la sortie de la bascule de commande et le bus.

Le démontage du support DIL à sertir permet d'identifier immédiatement l'origine du défaut: un début corrosion de la nappe certainement ici encore lié à la batterie de sauvegarde. J'avais pourtant bien nettoyé l'ensemble de la carte dans un bain destiné à éliminer le vert-de-gris et passiver la surface mais cela n'a visiblement pas suffit. 

Le support est enlevé, un connecteur 24 broches mis à sa place et une nouvelle nappe réalisée. Il va me falloir me réapprovisionnent en connecteurs DIL à sertir ! Un rapide test confirme l'efficacité de la réparation, et la récupération de 20dB perdus dans la chaîne de réception.

Je ne saurais trop conseiller aux heureux possesseurs d'un ESH3 ou d'un ESVP de dessouder au plus vite la batterie MemSAFT installée sur le carte CPU, celle-ci étant arrivée depuis longtemps en fin de vie et devant commencer à fuir et à oxyder tout ce qui se trouve autour. Il serait dommage d'endommager un matériel intéressant, difficile à dépanner et surtout se négociant encore à des prix élevés (bien trop de mon point de vue).

Les relais ont par la même occasion été testés fonctionnel, le défaut restant étant désormais très certainement le fait de l'atténuateur d'entrée, ou avec un peu de chance, seulement de sa carte de pilotage. A suivre...

jeudi 5 novembre 2015

ESH3: Réparation - "Rien ne sert de courir"

Le dépannage du Rohde et Schwarz ESH3 n'est pas terminé: un problème résolu, un autre apparaît mais quel challenge intéressant !

La section synthétiseur est enfin totalement fonctionnelle et vérifiée. Le changement du 3N204 - merci Jacques - a permis de retrouver le niveau de sortie attendu. Un aspect intéressant de la conception de cette section est que tous les oscillateurs sont similaires, aux paramètres d'accord près: oscillateur à base de BF247A, mise à niveau et adaptation d'impédance à base de 3N204.

La suite du dépannage consiste à qualifier la section FI et Audio de l'équipement en attaquant l'entrée FI avec un générateur réglé sur 9MHz. Un nouveau défaut apparaît alors : l'indication du niveau de signal ne suit pas les variations de celui-ci. Quelques mesures conduisent à identifier la carte de gestion des mesures de niveau dont le schéma tient sur trois planches A3, c'est dire la complexité de cette section.

La nécessité d'une carte de rallonge s'est rapidement fait sentir. Ne disposant pas de celle-ci, il a fallu bricoler une rallonge à partir d'une section d'exposé ayant servi à tester une table CDN - merci Jacques et François - et d'un connecteur presque à la taille.

Il s'agit ensuite de descendre pas-à-pas la chaîne de traitement comportant un amplificateur logarithmique, un redresseur linéaire, un filtre passe-bas et une succession d’amplificateurs opérationnels chargés de rendre la mesure de niveau conforme aux normes en vigueur à l'époque de la conception de cet appareil de mesure.

Assez rapidement un amplificateur opérationnel apparaît être hors service puis un second. Leurs remplaçants  sont montés sur supports. La carte est remise en place et le niveau mesuré est enfin affiché. La fidélité de la mesure sera testée ultérieurement.

Ce n'est hélas pas pour autant que le dépannage est terminé: le récepteur est toujours sourd lorsqu'un signal est appliqué sur l'entrée antenne ce qui a déjà conduit à soupçonner la section commutation et atténuation d'entrée et un nouveau problème apparaît lors de la sélection manuelle du niveau d'atténuation sur la FI, des quatre niveaux attendus seuls deux apparaissent être activés. Il va falloir remonter d'un étage et s'intéresser à la section de conversion dite 'Mixer 3'. 

Il ne restera alors "plus que" trois sections à vérifier: la section d'entrée dite 'Mixer1+2', la section chargée de générer les signaux de test et la section commutation et atténuation sans oublier de régler le problème du circuit de régulation de courant du rail 5V. Destiné à éliminer le bruit généré par le multiplexage des afficheurs, ce circuit a été temporairement mis hors service car chauffant beaucoup trop. Il apparaît cependant être absolument indispensable. J'ai en effet longuement recherché l'origine du 'piaulement' constaté dans la démodulation de la bande latéral unique avant de remarquer que ce piaulement suivait la fréquence de clignotement de l'affichage de certaines informations. La réactivation temporaire de ce circuit de régulation du courant a immédiatement fait disparaître ce phénomène. Il est vrai qu'avec une FI finale très basse (30kHz) le risque de création d'une inter-modulation avec le bus d'affichage et son multiplexage n'est pas nul...

lundi 26 octobre 2015

ESH3: Réparation - "Qui va piano va sano"

Le dépannage du Rohde et Schwarz ESH3 se poursuit avec difficultés: il très rapidement apparu que le code d'erreur 05 affiché était doublé du code d'erreur 51 indiquant un problème dans la première boucle de synthèse. 

La vérification des signaux de commande a permis de mettre en évidence une incohérence sur 4 signaux de pilotage des décades du synthétiseur. Les bascules 74LS273 assurant la mémorisation de ces signaux ont été changées, un peu trop rapidement, ce changement n'amenant aucune modification dans l'état des signaux. L'origine du problème ne pouvant plus provenir que de l'interconnexion, le câble en nappe assurant celle-ci a été extrait, attentivement contrôlé et trouvé ... défectueux !

La nappe coupée à l'origine d'une bonne partie des problèmes

Ce câble passe entre la face avant et la carte-mère par une fenêtre découpée dans la tôle d'assemblage. Étonnamment s'agissant de Rohde et Schwarz aucune protection n'est présente sur les bords de cette découpe. Le câble s'est ainsi partiellement cisaillé sur la tranche supérieure de la tôle conduisant à couper 4 conducteurs. Le remplacement de cette nappe fait disparaître le code d'erreur secondaire et résout aussi la perte d'une colonne sur l'un des afficheurs TIL305 !

Il reste à rechercher l'origine du code d'erreur principal indiquant un problème de calibration. L'injection d'un signal sur le premier mixer puis en remontant vers l'antenne met de nouveaux problèmes en évidence:
- le premier étage est fonctionnel mais le niveau d'entrée est incorrect, il manque plusieurs dB de sensibilité,
- les filtres d'entrée sont corrects,
- l'atténuateur ou les relais sont en défaut.

La vérification des filtres d'entrée à l'analyseur confirme que ceux-ci sont conformes aux spécification.

Filtre d'entrée en bande basse (filtre octave)                           Filtre d'entrée en bande haute (filtre à poursuite)
Filtre d'entrée sur toute la bande

La vérification des niveaux de sortie des synthétiseurs met en évidence trois défauts:
- un manque de niveau sur la référence 66MHz, défaut rapidement corrigé par le réajustement du filtre de sortie,
- un manque de niveau sur l'oscillateur local 60MHz avant dans le mélangeur +7dBm, le double-gate 2N304 est soupçonné et devrait remplacé sous peu,
- le niveau de sortie de l'oscillateur principal 75/105MHz est correct (+23dBm) mais l'analyse montre une baisse forte du niveau dans la plage haute, celle du troisième oscillateur. Le niveau de celui-ci est mis hors cause après test et comparaison avec les deux autres oscillateurs. Le réajustement du filtre de sortie avant l'amplificateur permet de rattraper le défaut.

        Oscillateur principal (+23dB) avant ajustement                                 Oscillateur principal (+23dB) après ajustement

Il reste à vérifier à corriger le problème du niveau de sortie de l'oscillateur local 60MHz puis le bon fonctionnement de la synthèse décade par décade pour relancer un test complet du récepteur, dont notamment sa sensibilité en tête de filtre. Si tout va bien, il restera à régler le problème du défaut sur le bloc atténuateur/commutateur d'entrée. Une autre paire de manches...

dimanche 11 octobre 2015

ESH3: Réparation - Encore du travail en perspective

Le problème de l'alimentation est enfin résolu grâce au schéma gentiment transmis par Heinz DH2FA. La version de la platine qui équipe ce ESH3 n'a vraiment rien à voir avec la version décrite dans le manuel de service. 

L'origine du problème provient, une fois encore, d'un condensateur défectueux dans le circuit de génération de la tension de référence. J'avais bien testé celui-ci sur le pont de mesure HP4192 mais j'avais omis de le tester sous tension ce qui change tout. Il s'agit pourtant de ces condensateurs en boitier cylindrique rouge fermé par une résine jaune que l'on trouve dans quantité de matériel Rohde et Schwarz des années 80 et avec lesquels je n'avais encore jamais eu de problème !

Après réinstallation et mise sous tension, les rails d'alimentation sont corrects et tiennent la charge mais le circuit de réinitialisation ne fonctionne pas. Si l'autre version d'alimentation incorpore un système de réinitialisation fort bien conçu, cette version utilise le mécanisme de surveillance de la tension d'alimentation 5V pour générer le signal de réinitialisation, celui-ci étant retardé par le biais d'un circuit RC. J'avoue avoir baissé le bras, ne trouvant pas l'origine du problème malgré la vérification de chaque résistance et le changement des deux condensateurs du circuit RC. Ayant perdu trop de temps et souhaitant avancer plus rapidement, j'ai pris l'option d'installer à l'ancienne un condensateur de 100µF sur la ligne du RESET, et cela fonctionne parfaitement. Je reviendrai ultérieurement sur ce défaut.

Le problème de l'échauffement trop important du circuit de régulation du courant - voir ici en fin de page - disparait étonnamment avec la déconnexion du condensateur positionné en parallèle de la résistance de pied du diviseur de tension. Son remplacement ne change absolument rien, et ici encore les résistances sont testées correctes. J'ai donc, temporairement, déconnecté ce condensateur. Je me reviendrai ici aussi ultérieurement sur ce problème.

Le dépannage n'est hélas pas terminé, le résultat de la routine de calibration affichant le code d'erreur 05 signifiant la détection d'un problème matériel lors de la calibration. Je vais donc devoir vérifier les signaux bloc par bloc en commençant par le synthétiseur et l'atténuateur d'entrée.
Encore du pain sur la planche, et dire que j'ai bien d'autres projets à mener dont la restauration du Collins R391/URR, l'installation de son petit frère R390/URR tout juste arrivé dans le shack, le nième dépannage du TRC294 et la réalisation d'un tuner DVB-S2 à partir d'une tête EARDAT en s'inspirant des travaux menés par F6DZP.

vendredi 18 septembre 2015

ESH3: Réparation - Recherche schéma

L'alimentation de l'ESH3 me pose toujours un problème sur lequel je risque de perdre beaucoup de temps faute de schéma. Je dispose bien de celui de la carte d'alimentation analogique 354.9815 mais mon appareil est équipé d'un autre modèle d'alimentation n'offrant pas l'option d'alimentation 24V.
 
Je recherche donc le schéma de la carte d'alimentation analogique référencée 335.9613.
D'avance merci.

I'm still looking for the schematics of the analog power supply card  335.9613 which is not the same as the 354.9815 version which is included in my service manual.

dimanche 30 août 2015

ESH-3: Réparation - partie 1

Le récepteur de mesure ESH3 couvre une gamme allant de 9kHz à 30MHz. Conçu dans les années 80, il est piloté par micro-processeur. Son dépannage n'est pas une sinécure et suppose de disposer de l'outillage ad'hoc et de la documentation associée.
Photo extraite de la présentation commerciale d'époque
Le système de commande de ce récepteur est ainsi constitué de deux cartes:
- la première carte assure l'affichage et l'entrée des informations. Elle embarque un contrôleur 8049 dédié à la gestion du clavier et un micro-contrôleur 8048 responsable de la gestion des affichages;
 - la seconde carte pilote l'ensemble du récepteur à partir d'un processeur 8085 et de périphériques spécialisés dont un 8090 pour la gestion du bus GPIB, un 8155 fournissant des entrées/sorties mais aussi 256 octets de RAM utilisés pour la pile (stack) du processeur. Les autres entrées/sorties sont gérées par un grand nombre de lach 74LS373.

Ces cartes ont été conçues pour pouvoir être dépannées en s'appuyant des routines spécifiques nécessitant l'utilisation d'un analyseur de signature HP5004A, certaines informations utiles pouvant aussi être présentées sur les afficheurs. Il conviendra de disposer de la liste des signatures attendues pour la version installée du firmware.

Le premier test à engager est celui permettant de valider le bon fonctionnement de la carte d'affichage. Le déplacement du strap BR4 situé à coté du 8048 active une routine de test. Toutes les diodes LED doivent s'allumer ainsi que les grands afficheurs alpha-numériques, les autres afficheurs étant pilotés par la carte principale. Les signatures peuvent être relevées et comparées à celles présentes dans une table hélas non fournie dans le manuel de service dont je dispose.

Le second test visera à vérifier le bon fonctionnement de la carte principale, celle-ci devant être raccordée à la carte d'affichage. Le déplacement du strap BR1 devrait normalement conduire à l'affichage du message 'SIG-ANALYSIS' sur l'afficheur principal, à l'affichage d'un compteur sur les petits afficheurs alphanumériques et à une valeur numérique fixe sur l'afficheur des fréquences. Si tel n'est pas le cas, les signatures des principaux périphériques pourront être relevées, une table étant fournie dans le manuel de service pour la version 1.4 du firmware mais utilisable au moins pour la version 2.0. On pourra aussi pister la panne en passant le processeur en mode 'Free Running' par le déplacement des straps BR2 et BR5 puis en testant les signatures du bus d'adresse sur tous les composants utilisant ces signaux, ces signatures étant par définition indépendantes du logiciel embarqué. On en profitera pour vérifier les rampes générées par les convertisseurs DAC.

Le procédé d'analyse en mode 'Free Running' est ici un grand classique: le bus de données est déconnecté coté périphérique et le code de l'instruction 'NOP' (00 pour le 8085) est présentée sur le bus de données coté processeur. L'exécution de cette instruction conduira à incrémenter le compteur d'adresse instruction après instruction et ainsi à parcourir tout l'espace d'adressage. On pourra ensuite vérifier les 8 signatures du firmware contenu dans les EPROM en relevant celles-ci sur les 8 signaux du bus de données, du coté périphérique. Attention, la liste de ces signatures est directement dépendante du contenu des EPROMs et donc de la version du firmware.

Dans notre cas, un affichage aléatoire se produit lors de la mise sous tension. Il faut dire que la carte principale est en bien mauvais état, certaines pistes proches de la batterie sont corrodées - la batterie est immédiatement enlevée, d'autres pistes et broches de composants exhibent une oxydation probablement liée à l'environnement d'utilisation du matériel (trés certainement salin), à son stockage et aux effluves liées à la fuite de l'electrolyte de la batterie. Les composants sont tous enlevés, et plongés avec la carte dans plusieurs bains successifs d'eau distillée pour être savonnés et nettoyés avec bonne brosse.


L'ensemble est ensuite mis à sécher au soleil de juillet. Rien ne permet de dire si l'oxydation ne reviendra pas avec le temps...
Les deux cartes sont remises sur l'établi, interconnectées entres-elle puis alimentées: le défaut précédent est toujours présent, le test des afficheurs et le test du bus d'adresse en mode Free Running sont tous deux corrects mais les tests des signatures en mode d'analyse ne passent même pas. Ce problème apparaît rapidement être lié à l'absence du signal de commande de l'analyseur. La décision est rapidement prise de procéder par petits pas en analysant tout d'abord le firmware pour comprendre la logique des tests et éventuellement en déduire une piste pour déterminer l'origine de la panne.


Le désassemblage du firmware ne pose aucun problème pas plus que la recherche et l'analyse du code dédié aux tests. Je dispose ainsi de la succession des codes d'instruction déroulés lors du passage en test et des addresses associés. Le démarrage de cette séquence peut alors être étudiée directement sur le bus du 8085 à l'aide de mon bon vieil analyseur logique Tek 1241 programmé pour démultiplexer le bus du 8085 et présenter ainsi une colonne contenant l'adresse et une autre la donnée. Une programmation qui s'avère plus compliquée qu'initialement envisagée.


En final le résultat est là, et je n'ai pas besoin d'utiliser le ROM Pack dédié au 8085 pour déterminer l'origine du problème: l'un des bits de données en provenance des périphériques est incorrectement retranscrit du coté processeur par le tampon 74LS245. Celui-est remplacé, et la séquence de code se déroule presque comme prévue hors la présence de deux instructions d'écriture en mémoire haute (90FF/90FE). Il me faudra cependant un certain temps pour comprendre qu'il s'agit de la sauvegarde du pointeur dans la pile (RAM du 8155) avant l'appel à la fonction de test! Les signatures s'avèrent cependant toujours invalides, que la carte d'affichage soit raccordée ou non. Soupçonnant que les RAM statiques de la carte puissent être non fonctionnelles au regard de l'age, j'avais commandé par avance quatre PDC5101. Une bonne initiative car le remplacement des RAMs conduit à l'affichage tant attendu de la séquence 'SIG-ANALYSIS' sur l'afficheur principal et à l'affichage du modèle suivi de la version hors mode analyse.

Une nouvelle vérification des signatures met en évidence deux valeurs incorrects, l'une en sortie d'un démultiplexeur 74LS138, l'autre en entrée du 8155. Le remplacement de l'un et l'autre ne change rien, nous en déduirons qu'il s'agit d'une erreur dans les tables fournies dans le manuel. Une remarque à propos du changement des différents composants: la corrosion partielle de certaines pistes et l'oxydation des soudures et pattes de composants impose une approche stricte pour le remplacement si l'on veut limiter les dégâts. Les pattes du composant à changer sont toutes coupées à ras de celui-ci. Ces pattes sont ensuite extraites une à une à l'aide d'une brucelle et du fer à souder. La soudure restante est éliminée au fer à dessouder et les pistes inspectées à la loupe. Inéluctablement, quelques pistes apparaîtront coupées au ras du trou métallisé. Une réparation peut alors être faite à l'aide d'un bout de fil à wrapper soudé sur la piste et engagé dans le trou métallisé. 

L'ensemble du système de commande semblant fonctionnel bien que non encore raccordé au reste du récepteur, un dernier contrôle est effectué sur le mécanisme de régulation du courant consommé par la carte d'affichage, le transistor de régulation devenant brulant au bout de quelques minutes. L'idée est ici d'absorber les différences de consommation de la carte d'affichage dues au multiplexage de certains afficheurs et au changement d'état d'autres indicateurs afin de limiter le bruit transmis à la secteur analogique du récepteur. Une régulation de type Shunt est mise en oeuvre s'appuyant sur un transistor piloté par la mesure de la consommation par la différence de tension développée au borne d'une résistance. Le schéma étant bien peu clair, j'ai retranscrit celui différemment pour faire mieux apparaitre les deux boucles de régulation.

Les composants entrant dans cette régulation ont été testés corrects me laissant perplexe jusqu'à ce que je comprenne l'origine du problème: d'autres composants sont normalement alimentés à partir de la carte d'affichage laquelle n'est actuellement pas connectée au reste du récepteur. La régulation joue alors son rôle en compensant la consommation de ces derniers.

La réintégration des cartes de commande dans le récepteur résout en effet ce problème mais en fait apparaître hélas un autre: le rail d'alimentation -10V tombe dès le démarrage. Le rail ne semble pas être en court-circuit, et aucune carte n'apparaît être réellement à l'origine du problème. Il va donc falloir investiguer du coté de la régulation de ce rail et de la protection en intensité.

Comment ai-je pu imaginer que seules les cartes de contrôle puissent être en panne !


Nota: je recherche à ce propos le schéma de la carte d'alimentation analogique 335.9613 qui diffère notablement de la version 354.9815 intégrée à mon manuel de service.
Nota: I'm looking for the schematics of the analog power supply card  335.9613 which is not the same as the 354.9815 version which is included in my service manual.