dimanche 14 mars 2021

Divers: Pièces intéressantes - Suite

Quelques relais galvanométriques viennent de rejoindre mon stock de pièces d'un autre age. Il s'agit de dispositifs permettant l'activation d'un signal quand une consigne, basse ou haute, d'intensité est atteinte. Ces relais sont dit 'galvanométriques' car utilisant un galvanomètre comme capteur de mesure, la position de l'équipage mobile assurant le déclenchement du signal quand l'aiguille atteint la consigne basse ou haute fixée. 

Ce déclenchement peut être mécanique par ouverture ou fermeture d'un contact sec mais aussi optique par interruption d'un faisceau lumineux.


Le relais galvanométrique à seuil 'Exaprecis', ouvert ci-dessous, est de type optique. Une ampoule à incandescence positionnée au centre du galvanomètre est alimentée en 6.3V. L'équipage mobile porte une cage peinte en noir et ouverte sur une section correspondant à l'angle de la déviation maximale du galvanomètre. Les deux capteurs optiques (des LDR) peuvent être positionnés autour de cet axe face à cette cage.


La lumière produite par l'ampoule sera ainsi masquée dès que l'équipage mobile aura atteint l'une ou l'autre des positions angulaires préréglées. Le dépassement d'une consigne se traduira ainsi par une augmentation de la résistance de l'un ou de l'autre des capteurs.

Ce dispositif est une magnifique pièce de précision qui doit dater de la fin des années 60, la société Exaprecis est citée pour ces dispositifs de mesures dans un document du CERN daté de 1971.

dimanche 7 mars 2021

Divers: Pièces intéressantes

Une ballade de deux jours en Anjou m'a permis de récupérer quelques beaux objets parmi lesquels un multimètre fabriqué dans les années 75 par Sinclair sous la référence PDM-35 mais aussi vendu par Tandy RadioShack sous sa propre marque 'Micronta'. Les spécialistes des calculatrices de cette époque auront certainement reconnu le boitier de la calculatrice Sinclair Oxford dont le moule ainsi que la vitre violette caractéristique ont ici tout simplement été réutilisés.

Après un bon nettoyage - la mousse de calage de la pile 9V s'étant décomposée - et la réfection des soudures de l'interrupteur marche/arrêt, ce multimètre a redémarré sans aucun problème. Il va cependant rejoindre ma collection de calculatrices ayant fait son temps de laboratoire.

Autre objet dont la conception technique est intéressante, un oscillateur à perméabilité variable - dit PTO - conçu par Collins. L'accord est ici obtenu par un noyau plongeur dans une bobine dont le pas variable permet de linéariser la fréquence de l'oscillateur assurant ainsi un déplacement de fréquence constant par tour de la vis d'attaque du noyau plongeur.

Une astuce géniale a été utilisée pour compenser les dispersions liées à la fabrication. Ce dispositif prend la forme d'une réglette dont la longueur est identique à la course du noyau et qui porte plusieurs dizaines de lamelles amovibles en hauteur. Deux galets solidaires du noyau plongeur viennent en appui de part et d'autre de cette réglette. Il est ainsi possible de jouer sur la position locale du noyau par une légère rotation liée à la position de ces galets. On image sans peine les coûts de fabrication et de réglage de cette série d'oscillateurs qui a fait la réputation de Collins.
 
Dernier objet, un capteur provenant d'une sono-bouée des années 80. Un câble multi-conducteurs est déroulé après largage de la bouée sur lequel sont connectés plusieurs transducteurs alimentés par la partie flottante de la bouée.
L’électronique est simple: le signal généré par un capteur piézoélectrique est amplifié par un ampli-opérationnel TL072 puis remonté via une ligne dédiée. La carte électronique est insérée dans un boitier plastique rempli de résine. J'essayerai d'alimenter une des cartes étant curieux de savoir comment les composants ont pu résister dans cet enrobage au cours du temps, en particulier le condensateur tantale.