HP8656A: Réparation

La mécanique du clavier du générateur HP-8656 est assez étonnante de par sa conception. Le rappel de chaque touche est contrôlé non par un ressort spiral mais par une lame en acier à ressort. Celle-ci prend appui d'un coté sur le guide de la touche et de l'autre sur une butée positionnée à 90° de l'axe de la touche. L'enfoncement de celle-ci déforme la lame en 'S' tout en provoquant une légère résistance. Un peu comme avec les claviers des calculatrices HP (HP-21, HP-25 et HP-67) de la même époque.
 

Le soucis est qu'avec le temps et les manipulations, cette lame finie par casser. N'ayant aucun cliquant suffisamment fin pour découper une lame, il m'a fallu me rabattre sur un rhodoïd qui après découpe offre une rigidité et un rappel assez semblable à la lame d'origine.On devine ce changement sur la photo pour la touche en haut et à gauche notamment. 

L'une des touches ayant rendu l’âme bien avant que je ne récupère ce générateur voilà près de 15 ans, j'ai profité de ce démontage pour installer un bouton poussoir récent sur lequel viendra se coller une touche que je réaliserai en impression 3D ... un jour. J'ai aussi remplacé une, puis deux, puis trois diodes LED. La première était depuis longtemps HS, et les deux autres ont décidé d'arrêter de fonctionner après remplacement de la première. Effet de bord probablement lié aux efforts mécaniques et thermiques sur les diodes lors du remplacement.

Si les diodes 3mm rouges sont faciles à trouver dans mes stocks, il n'en va pas de même s'agissant d'appairer les couleurs. Les diodes récentes sont en effet plus claires que celles d'il y a presque 30 ans, et mon stock d'époque est désormais épuisé.

Antennes: Nettoyage de printemps

Le beau temps de ce week-end a été l'occasion d'engager quelques travaux de réfection sur les antennes avec tout d'abord le déplacement de l'anémomètre un peu plus haut sur le mât. La position n'est pas idéale dans l'absolu mais l'objectif est ici de disposer d'une indication du vent s’exerçant sur les paraboles de ce coté de la maison.

Deux brins de la discone qui s'étaient détachés avec les tempêtes de cet hiver ont enfin pu être remontés avec utilisation de colle frein filet pour renforcer le maintien. La balise APRS jusqu'alors installée sur un rebord de fenêtre a trouvé sa position définitive sur un déport de mat. Elle est en dégagement sur l'horizon Nord mais pourra être remontée si besoin pour disposer d'une couverture à 360°.

TRC294: Encore un tantale ...

Cela faisait plusieurs mois que mon TRC294 était devenu sourd mais le temps manquant, je ne m'en étais pas occupé. Il faut dire que cet équipement est installé dans une baie qu'il faut déplacer pour accéder aux connexions arrières.

La séquence de dépannage est toujours la même: vérification des tensions d'alimentation toutes correctes, injection d'un signal à 100Mhz sur l'antenne non reçu, injection d'un signal à 21.4MHz dans la FI parfaitement reçu, vérification des deux oscillateurs locaux et la panne est rapidement détectée dans la carte GEC119 qui fournie le premier oscillateur local.

Après démontage, le rail d'alimentation 12V est découvert en court-circuit et le condensateur tantale de 150µF/16V positionné en sortie d'un régulateur est mis en cause. Il est remplacé par un condensateur de 100µF/25V de type axial. Aucun autre dégât n'est constaté, le régulateur ayant correctement fonctionné en protection contre les courts-circuits.

Il est intéressant de noter que les concepteurs n'ont pas suivi les préconisations consistant à ne pas dépasser les quelques µF en sortie de ces régulateurs... L'ensemble sera remonté le week-end prochain après plusieurs heure de fonctionnement. Mais le problème reviendra tôt ou tard, de nombreux condensateurs tantale étant encore présents, ces derniers ayant une fâcheuse tendance à se mettre en court-circuit lors d'un redémarrage après une longue période de non mise sous tension...

TRC294A: Décrochage - Dépannage radical

La panne de l'oscillateur 102/103MHz de la seconde boucle de synthèse installé sur la carte GEC-118 du TRC294A s'est encore reproduite. Avec cette fois-ci un problème d'alimentation en 'presque' court-circuit. Il apparaît nécessaire de ne plus se contenter de refaire les soudures mais bien de traiter le problème en profondeur. Le seul soucis est que la carte est noyée dans une sorte de mousse polyuréthane très dure.

Aux grands maux, les grands remèdes, et me voila donc à devoir creuser dans ce pain de mousse sans rien abimer et sans disposer du plan d'implantation des composants.

Après plus d'une heure de travail, tous les composants apparaissent, un peu de mousse est conservée autour du bobinage d'accord pour éviter toute déformation ou vibration. Le condensateur tantale est testé en quasi-court-circuit (quelques ohms de résistance). Il est remplacé par un autre que j'avais en stock.

Une résistance qui a bien chauffé dans le circuit d'alimentation est changée, les soudures sont reprises pour celles qui pouvaient sembler être de qualité moyenne. L'ensemble est mis sous tension et l'oscillateur redémarre sans plus aucun problème. Je craignais d'avoir à remplacer l'amplificateur GPD402, voir le FET de l'oscillateur quasiment inaccessible...

Je vais laisser l'ensemble sous tension plusieurs jours avec arrêt et redémarrage pour bien confirmer que le problème est résolu. L'équipement n'étant pas utilisé dans des conditions professionnelles, je ne remettrai pas de mousse autour du circuit.

NRD535D - Ajout d'une sortie FI

S'il est un récepteur que j'apprécie, c'est bien mon NRD-535D acheté fort cher dans les années 90 peu de temps après sa sortie sur la marché. Il lui manque hélas une sortie FI comme sur les équipements professionnels. Je n'avais jamais réellement envisagé une telle modification jusqu'à peu quand j'ai eu besoin de faire une analyse de signal.

Pour des raisons de simplicité et de réversibilité de la modification, le signal FI à 455kHz est récupéré sur la sortie de la carte FI donc après les filtres, et dans le cas de ce récepteur, après la carte BWC permettant un contrôle continu de la bande passante.

Un niveau de 5mVcc est disponible qu'il faut prélever et amplifier pour l'amener à un niveau suffisant pour une exploitation avec un équipement d'analyse. Un premier étage à base d'un 2N930 que j'avais sous la main assure l'isolation du signal et son passage à basse impédance. Un MMIC de type MAR6 est alors utilisé pour élever le niveau.

La sortie de ce MMIC est chargée par une résistance de 50 Ohm, l'entrée de la carte d'analyse étant à haute impédance. Cette résistance peut facilement être enlevée si besoin. L'ensemble est monté sur une plaque perforée en époxy, les composants passifs étant pour la plupart de type CMS. Le 2N930 s'avère être le constituant le plus volumineux, j'avoue ne pas avoir cherché dans mon stock de CMS un transistor RF en boîtier SOT23

 

Cette plaque est installée dans le récepteur au plus près des sorties pour le monitoring RTTY dont une des prises CINCH sera utilisée. La carte optionnelle associée n'est en effet pas installée dans mon récepteur. L'alimentation 10.8V est prise au plus près sur le connecteur associé.

 

 

Le résultat est à la hauteur de mes attentes, le décodage DDK2 (4583kHz) étant parfait et sans aucune erreur contrairement à celui obtenu sur la sortie ligne. J'aurais dû effectuer cette modification simple bien avant ...