Eddystone 6200: Option RTC

Le récepteur Eddystone 6200 pouvait être commandé avec plusieurs options. Une analyse du firmware m'a permis de déterminer le codage de ces options dans celui-ci. 

Une étude du fonctionnement de l'option RTC (Horloge temps réel) dans le code montre que celle-ci dépend simplement de la mise en place d'une mémoire NVRAM intégrant une horloge - DS1642 ou équivalent -  à la place de celle qui est installée par défaut.

Et de fait, la mise en place d'une MK42T12 et l'activation de l'option dans le firmware permet d'accéder à la fonction horloge du récepteur. Une modification simple et rapide.

Deux filtres ont été définitivement installés: un  filtre 1.5kHz (Cathodeon BP-4596) plus adapté à certain type de modulation et un filtre 150Hz (Cathodeon BP-4593) rendant l'écoute de la CW très confortable.  Ici la réception d'une transmission CW sur 20 mètres avec beaucoup de QRM en 6kHz, 2.4kHz, 1.5Khz et 150Hz.

Eddystone 6200: Ajout de filtres

Le récepteur HF Eddystone 6200 pouvait être commandé avec de multiples options nécessitant l'ajout de cartes supplémentaires (ISB, FSK, ...) ou de filtres 1.4Mhz. Livré avec un filtre 6KHz pour l'AM (en fait, le filtre d'entrée dit de 'roofing') et un filtre 2.4Khz pour la SSB, deux slots supplémentaires peuvent être équipés pour tous les modes hors la SSB.

Le simple ajout de filtres ad'hoc dans ces emplacements ne suffit cependant pas à modifier la configuration contrairement à certains récepteurs qui détectent la configuration lors de leur auto-test. Aucun cavalier n'est présent, aucune option n'est accessible depuis le panneau avant. Tout semble indiquer que la configuration se trouve dans le firmware installé sur une EPROM 27C256.

Quelques dizaines d'heures plus tard, avec l'aide de Ghidra, et d'un émulateur 6809 modifié, la structure générale du firmware est comprise en notant que celui-ci ne fonctionne pas sous interruption, les vecteurs associés étant utilisés pour stocker la version du firmware ! 

Le mécanisme de gestion des options est très rapidement identifié: la présence d'une option est indiquée par le passage à 0 d'un octet située en fin de mémoire, ici 0x7F01 pour l'option filtre #1, 0x7F02 pour l'option filtre #2.

Le codage de la bande passante est effectué sur les octets 0x7F10 et 0x7F11 en décimal. Dans le cas présent: 15 pour 1.5KHz et 02 pour 200Hz. L'identifiant de la configuration du matériel est codé dans le LSB de l'octet 7FFD avec 0 pour l'option A, 1 pour l'option B, et ainsi de suite. Aucune vérification de la checksum n'est effectuée sur le firmware, celui-ci étant sans grande optimisation, et comme indiqué précédemment sans aucune utilisation d'interruptions matérielles ou logiciels, facilitée pourtant gérée par la CPU 6309. Une très grosse déception pour un équipement en provenance d'un fournisseur réputé des années 90. L'utilisation d'un émulateur a été nécessaire au regard de la complexité de l'écriture du code.  Développé en RUST, l'émulateur disponible ici a dû être modifié pour y intégrer la possibilité de modifier les registres en mode 'debug'.

TI2500: Une des premières calculatrices Texas Intrument

Un passage sur HamExpo au Mans m'a permis d'enrichir ma collection de calculatrices d'une Texas Instrument TI2500  Datamath fonctionnelle avec son chargeur. 

Il s'agit ici de la seconde version de cette calculatrice 4 opérations qui a vu le jour en 1973. Un modèle ici fabriqué en Italie en très bon état.

Un bel exemplaire d'un matériel datant de tout juste 50 ans.

R744B/PRR: Panneaux des batteries

Les panneaux de fermeture des deux compartiments des batteries du récepteur de surveillance R744B/PRR sont manquant sur mon exemplaire. Ayant très peu de chance de trouver un jour les originaux, j'ai décidé de fabriquer une copie de ceux-ci. L'option impression 3D s'avère être la plus dans un premier temps.

C'est donc parti pour une prise de mesure, la définition d'un modèle pour les deux plaques et l'impression en filament vert kaki.

Ce modèle ne nécessite pas de modifications, seul un ajustement des clips à la lime est requis. Ces derniers auraient pu être conçu un peu différemment pour facilement se déboîter...

Le résultat est cependant correct pour l'utilisation qui sera faite de ce récepteur. Un léger ponçage permettrait de faire disparaître les traces d'impression ici très accentuées par l'éclairage lors de la prise de vue.

R744B/PRR: Récepteur de surveillance

La guerre du Vietnam a mené à la conception et production de multiples équipements destinés à écouter et localiser l'ennemi, systèmes radio bien sûr mais aussi détecteurs de mouvement et autres équipements de plus en plus miniaturisés. Le récepteur R744/PRR est l'un des premiers récepteur d'une longue série de récepteurs destinés au SIGINT dont le R-1518/UR.

Ce R744 date des années 1967 dans une révision - 744B - pour laquelle je n'ai trouvé aucun renseignement. Il peut-être alimenté  par piles (1.5V et 45V) ou en 24V, un mutateur étant installé dans le coffret. 

Après recherche, cette révision est signalée dans un additif à la documentation américaine. Elle intègre simplement une sortie de niveau sur une prise dédiée.

Sa remise en route a nécessité de réaliser un câble d'alimentation et de le raccorder à une alimentation extérieure. De fait, aucun signal n'est entendu et celui- du calibrateur est à peine audible. Au bout de quelques minutes, l'alimentation se coupe pour ne pas redémarrer.

Un câble de liaison est alors réalisé avec deux connecteurs 14 broches de type Centronic afin de plus facilement accéder au mutateur et aux points de mesures. Le mutateur est démonté pour inspection. Les condensateurs sont en parfait état mais une soudure sur une inductance est en bien mauvais état.

Après remontage, l'alimentation redémarre mais le signal du calibrateur est toujours aussi faible. Il s'avère rapidement que les contacts de certains des modules enfichables ne sont pas parfait. Après resserrage et nettoyage des supports le signal de calibration est entendu haut et fort !

Le passage au générateur montre que le récepteur est encore très correctement aligné sur l'ensemble de la bande. La FM peut-être entendu assez clairement en position AM, plus difficilement en position FM, celle-ci étant à bande passante étroite. Encore un bel équipement représentatif d'une époque qui va rejoindre la collection.

Si d'aventure quelqu'un dispose des modules U-201 à U-208 ou de tubes 6611 et 6612 qu'il me le fasse savoir.

TE704C-TES: Réparation

De passage dans le Vaucluse, j'ai enfin pu aller au salon Radioamateur SUD-EXPO RADIO avec l'ami que je venais voir. Et en profiter pour ramener un récepteur Teletron TE704C-TES, une version que je ne connaissais pas et pour laquelle je n'ai pas encore trouvé de référence. 

Trois versions existent donc de ce remarquable équipement:
- le TE-704C destiné à l'écoute avec des filtres LSB et USB,
- le TE-704C F/FS configuré pour la réception télétype et fac-similé,
- le TE- 704C TES dédié semble-t-il à la réception de données.

Sa façade avant diffère quelque peu de celle des autres modèles, avec la présence d'un sélecteur supplémentaire 'FB' et l'absence de jack 6.35 pour l'audio. Ici, l'un des boutons n'est pas d'origine.

A comparer avec celle de la version TE-704C, ici une version Française utilisée par les services dans les années 80.

Le prix demandé au salon pour cet équipement ne m'a pas laissé le choix, même s'il manquait le coffret et que le vendeur m’annonçait qu'aucun signal audio n'était audible après mise sous tension. 

La série TE704C est remarquablement conçue et très facile à dépanner. Ainsi, la face avant bascule moyennant le desserrage de deux vis et les deux tiroirs qui contiennent tous sauf le synthétiseur peuvent être extrait simplement car verrouillés par deux vis...

La première étape a consisté à basculer le panneau avant pour dessouder le câble blindé qui avait été soudé à la va-vite sur le potentiomètre de volume. Et de découvrir à cette occasion qu'une résistance sur l'amplificateur BF (TAA611) était brûlée. Un regard sur le schéma permet de découvrir que celle-ci est en série sur le haut-parleur lequel est raccordé à la sortie de l'amplificateur d'un coté et au 22 volts de l'autre. Un court-circuit sur la sortie de l'amplificateur est donc probablement à l'origine de ce désastre.

Après remplacement de cette résistance et du condensateur CTS13, la sortie audio est de nouveau fonctionnelle. Deux points restent à traiter: la mise en place du cavalier indispensable pour activer la commande locale (cavalier absent sur le poste) et la vérification de la protection d'entrée laquelle prend la forme d'une ampoule à filament. L'ampoule est absente ...

L'injection d'un signal à 10MHz sous 10µV permet de rapidement vérifier que le récepteur est réactif. Un test plus complet sur toutes les bandes et tous les filtres va devoir être réalisé. Un coffret sera ensuite fabriqué. A suivre ...