Fabriquée depuis 1949 par la SAGEM, le TELEX mécanique SP5 a été progressivement remplacé, à partir du début des années 60, par une machine électromécanique, dite 'SPE5'. Au système mécanique de décodage et d'encodage des caractères de l'alphabet Baudot était substitué un système électronique s'appuyant sur un ensemble de portes et de bascules logiques.
Ces portes et bascules étaient constituées par des diodes et des transistors germanium, dits TGN-A et TGN-B, qui furent remplacés au milieu des années 60, lors de la mise sur le marché du modèle SPE5A, par de classiques transistors silicium, des 2N2907. Avec ce nouveau modèle, la tension d'alimentation des lampes d'éclairage et d'alarme passait aussi de 220V à une tension de sécurité de 24V fournie par un transformateur dédié embarqué dans la machine.
L'électronique de toutes ces machines, à quelques exceptions près dont la version SPE5B, était alimentée en -48V par le biais d'un gros coffret assurant le raccordement sur la liaison PTT, le moteur étant directement alimenté en 110 ou 220V via une prise dédiée sur la machine.
Dans les années 70 et 80, nombre de radio-amateurs ont tiré profit de la présence du transformateur 24V dans les machines SPE5A pour rendre celles-ci autonomes et se débarrasser ainsi de l'encombrant coffret de raccordement totalement inutile s'agissant de transmissions radio.
Je me suis à mon tour attaqué ce week-end à la réalisation d'une telle alimentation pour rendre la vie à une machine SPE5A récupérée dernièrement. Cette alimentation fait appel à un doubleur de tension, dit doubleur de Latour, pour générer la tension nécessaire à la régulation à partir du 24V efficace alternatif fourni par le transformateur. La tension de 67V ainsi délivrée (24Veff*1.41*2) est ensuite stabilisée par un classique montage faisant appel à une diode Zener pilotant un transistor de puissance.
J'ai ici fait le choix d'une stabilisation classique de la ligne positive, cette ligne étant connectée à la masse de l'équipement pour assurer une alimentation en tension négative. Un circuit-imprimé maison supporte l'ensemble des composants.
Une cornière permet de fixer la carte à l'arrière de la machine via deux trous taraudés déja présents sur le chassis moulé de la machine mais non utilisés. Le raccordement de la sortie de l'alimentation se fait sur le pont diviseur présent dans la machine, pont qui fournit le -18V nécessaire à l'électronique, le -48V étant lui utilisé par le relais télégraphique d'émission et les électro-aimants de commande.
On notera le faisceau de fils légèrement cuit par la résistance bobinée qui assure la protection de l'entrée -48V. Après mise sous tension, la machine démarre mais s'avère hélas être en panne, le clavier ne produisant pas tous les codes. Je vais devoir réserver quelques jours lors de mes prochains congés pour dépanner cette machine, et pendant que j'y serai, dépanner le lecteur de bande perforée de ma première machine SPE5A qui ne fonctionne plus depuis quelques mois, et remettre en état une machine lectrice SP5R récupérée dans son jus.
J'ai encore en stock une machine SP5 du début des années 50 et son ensemble lecteur/perforateur externe qui attendent d'être redémarrés. Je ne veux pas cependant risquer de casser quelque chose en redémarrant cette encombrante machine mécanique, qui est dans un superbe état, sans vérification préalable complète ce qui nécessite de disposer de la documentation que je n'ai pas.
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