jeudi 9 octobre 2008

Naissance d'une passion

Ma passion pour la radio date de ma très jeune enfance quand, dans la grande villa de la rue Mozart à Biarritz, en 1965 pour autant que je m'en souvienne, je commençais à jouer avec les boutons de la 'TSF' 'La voix de son maître' qui trônait sur le buffet de la cuisine.

Je n'ai plus souvenir du modèle mais trois choses m'ont marquées:
- un oeil magique vert qui s'ouvrait et se fermait au grés du déplacement d'un premier bouton dont j'apprendrai plus tard qu'il agissait sur l'accord de fréquence,
- un tube comportant plusieurs bobines que l'on pouvait faire tourner avec un bouton en face, tube juché sur un gros cylindre lui même monté sur pivots,
- l'image de ce pauvre petit chien assis auprès d'une espèce de porte-voix, en réalité un phonographe restituant la voix de maître.

Que d'heures passées à écouter ces voix et musiques lointaines, à déchiffrer les noms inscrits sur cette glace de verre: Sostens, Allouis, Tirana... C'est bien là que cette passion pour les télécommunications - et plus particulièrement la transmission d'informations sans fils - a démarrée et ne m'a plus quittée depuis.

L'année 69 verra la lecture d'une revue pour enfant - Spirou peut être - dans lequel était indiqué qu'il était possible de construire sa propre TSF avec seulement une bobine, un peu de fil de cuivre, un petit écouteur et un morceau de 'galène', forme de pierre magique pour l'enfant de 9 ans que j'étais.

Cette année là, je m'aventurais prés du bunker surplombant la plage de la Chambre d'Amour où vivait un doux rêveur ayant très certainement connu la guerre, s'éclairant à la lueur d'une ampoule électrique branché sur la batterie de sa Dyna-Panhard et vivant de la revente de métaux divers dont du laiton et cuivre extrait pour partie de vieux récepteurs mais aussi d'un stock caché de munitions, je l'apprendrais plus tard.

Cet homme qui faisait peur à tous les enfants, découvrant que je farfouillais dans son stock de métaux et de pièces éparpillés le long du blockhaus m'interpellera, et découvrant que je cherchais de quoi fabriquer mon premier poste, se fera un devoir plusieurs années durant de me mettre de coté pièces et morceaux de TSF et de téléviseurs.

Ayant pu réunir le nécessaire pour la construction de récepteur 'à galène', je m'attaquais à sa réalisation et au branchement de la prise 'antenne sur la plomberie de la villa comme cela était indiqué dans la revue. Las, je n'ai jamais réussi à capter quoi que ce soit, l'émetteur d'Allouis étant soit trop loin soit, plus probablement, mon montage étant réalisé sans avoir suivi les règles de l'art, notamment pour la réalisation de la bobine d'accord.

J'avais pourtant utilisé, avec l'accord de mon père, l'écouteur 'Crystal' qui traînait dans un tiroir de son bureau, relique d'un autre récepteur à galène, je l'appris ici encore plus tard.

En 1974, ayant déménagé sur Anglet, je m'inscrivais à la MJC de Polo-Beyris où un radio-club - F6KKY - devait démarrer. J'y rencontrais ceux qui allaient m'initier à l'électronique, aux tubes et aux transistors, et indirectement m'amener à me décider de faire les Arts & Métiers.

Une période fabuleuse entre les études la semaine, et la découverte du monde des radio-amateurs le samedi, côtoyant des passionnés de tous horizons, du militaire manipulant en télégraphie tout en discutant technique au retraité ayant entièrement réalisé sa station d'émission à tube en AM dans les années 50 et accordant celle-ci à l'aide d'une ampoule électrique placée à proximité de l'alimentation d'antenne.

Ce fût aussi la rencontre de F8 - j'ai oublié jusqu'à son nom et son indicatif - qui me prêtait sa plieuse et son tour pour réaliser mon premier instrument de mesure, le fameux grip-dip F8CV. Je n'arrivais hélas jamais à atteindre la perfection dans la réalisation qu'atteignait F6BVW - André - et qui faisait envie à tous.

Et puis, il avait surtout l'animateur du club qui ne comptait pas ses heures, F5LM - Michel - remarquable bricoleur, féru de logique programmable, de photographie et, en fait, passionné par la technique au sens large.

Michel qui m'a prêté un jour son récepteur AME7G - 60 kg - et un télétype SAGEM pour que je puisse enfin découvrir les transmissions numériques d'alors - 1975 - et en particulier décoder les messages de l'AFP ou encore l'agence TASS. Avec une vitesse de transmission de 50 bauds - 5 caractères par seconde - une machine électro-mécanique bruyante et la nécessité d'écouter le soir pour obtenir résultats, l'expérience a rapidement tourné court, le bruit réveillant toute la maison.




Pour l'anecdote, en 1991, j'ai craqué et acheté dans les années 90 un récepteur AME7G dans lequel l'un de mes neveux âgé de 4 ou 5 ans plongeait avec délice quand il venait à la maison. Un télétype SAGEM SPE5 m'a ensuite été donné dans les années 2000 me permettant de redémarrer une station de réception proche de celles des années 70 pour ma plus grande joie mais aussi celles des visiteurs étonnés de découvrir un tel équipement.




Michel qui m'a donné un Visiophone qu'il avait sauvé de l'oubli, un équipement devenu rare et oh combien représentatif du fabuleux essor des télécommunications dans les années 1980 !




A suivre ...

mardi 7 octobre 2008

WiFi, ROHS et problèmes de faux contacts

Depuis quelques temps déjà, la clef WIFI 54g installé sur mon boîtier de décodage et d'accès VoIP à mes récepteurs faisait preuve de mauvaise volonté. La liaison était régulièrement rompue avec pour tout diagnostic sous Windows l'annonce d'une erreur dans le driver ou dans le device.
Hier, le problème que j'arrivais toujours à solutionner soit en redémarrant le système soit en déconnectant puis en reconnectant la clef est devenu permanent. La clef n'est plus du tout reconnue.
J'ouvre donc le boîtier plastique et j'étudie l'état général sous la loupe à fort grossissement sans rien détecter d'anormal en dehors de l'aspect typique des soudures 'sans plombs'.
Je reconnecte l'ensemble sans plus de succès. Soupçonnant un problème de mauvais contact, je joue le tout pour le tout. Je sort mon pistolet à air chaud LEISTER avec sa buse dédiée au dessoudage des CMS - un achat que je n'ai jamais regretté - et procède à une refusion de l'ensemble des soudures. Les composants sont heureusement collés ce qui assure leur maintien en place. J'attends que l'ensemble refroidisse et je reconnecte la clef.
Celle-ci est immédiatement reconnue. Il reste à vérifier que ce remède de cheval aura solutionné à jamais le problème.

Une raison de plus qui me pousse à me méfier encore plus des cartes conformes ROHS...

lundi 29 septembre 2008

7D14 - C'est reparti

Me rendant au salon radio de La Louvière, j'ai pu trouver un tiroir 7D14 dont la facade était en très mauvais état mais dont les deux cartes semblaient intactes. Dès mon retour, la carte me posant problème a été remplacée et quelques secondes après, mon tiroir fonctionnait de nouveau sans plus aucun problème. Je dispose désormais de deux tiroirs de mesure de fréquence installés sur les deux scopes (7D14 sur le 7904 et 7D15 sur le 7633), et d'un tiroir 7D14 pour pièce de rechange. Elle n'est pas belle la vie ?
Ce salon a aussi été l'occasion de faire quelques amplettes dont plusieurs tores 4C65 a un prix défiant toute concurrence, des prises amphénols militaires forts utiles pour mes récepteurs, et une pince à dénuder les câbles coaxiaux.
Je n'ai hélas trouvé aucun matériel de réception intéressant, ni les connecteurs Souriau nécessaires pour reconstruire une alimentation pour mon TRC361, et encore moins l'alimentation ad'hoc !

jeudi 25 septembre 2008

7D14 - En attendant de solutionner le problème

N'arrivant pas à réparer le tiroir 7D14, j'ai mis celui-ci dans la pile des matériels en attente et j'ai remplacé ce tiroir par un 7D15 acheté à prix très raisonnable sur eBay. Le 7D15 est arrivé en parfait état, et il a suffit d'un nettoyage des contacts pour qu'il redémarre comme au jour de sa fabrication. Je l'ai installé dans le 7633.

dimanche 7 septembre 2008

Mitsubishi LVP S50UX

J'ai eu l'occasion de récupérer deux projecteurs vidéo LCD 'Mitsubishi LVP S50UX' non fonctionnels dont un seul équipé d'une lampe, neuve.

Après démontage et test, il est apparu qu'il m'était possible de reconstruire un projecteur fonctionnel à partir des deux ce qui fût immédiatement fait.
Passons sur la difficulté de démontage de l'alimentation de l'un pour remplacer celle de l'autre pour s'intéresser à un problème rencontré sur les deux projecteurs: au démontage, quelques condensateurs chimiques CMS sont tombés. Un rapide coup d'oeil m'a permis de localiser leur emplacement d'origine sur la platine d'entrée des signaux. Trés proche de la lampe, source de chaleur conséquente, et disposés sur une platine montée verticalement, ils n'ont certainement pas résistés à la chaleur et aux chocs. Sur l'un des projecteurs, le connecteur CMS au pied de la platine était totalement déssoudé.

Ce projecteur étant en excellent état par ailleurs, il m'a fallut ressouder ce connecteur. J'ai opté pour la technique consistant à souder tous les contacts et à retirer le superflu à l'aide d'une tresse à dessouder. Une goutte de flux liquide a bien facilité la chose.

Deux heures après, le projecteur était en service dans le salon pour regarder le match du Top14 Perpignan/Clermont pour la plus grande joie du fiston... et du père.
Si je trouve le temps, je m'attaquerai à la réparation de l'alimentation Ballast du second projecteur et à sa modification pour utiliser une source de lumière à base de LED de puissance. La qualité du projecteur, et sa résolution, 1024x768, permettant son utilisation comme écran secondaire dans mon shack.

mercredi 3 septembre 2008

7D14 - Murphy ... toujours

Après quelques jours de bon fonctionnement, mon tiroir 7D14 s'est remis à faire des siennes.
Le démontage et remontage de la platine principale n'a rien changé, un simple appui sur la platine suffit à faire disparaitre le problème, pour un temps seulement. Une piste interne en mauvais état du circuit imprimée est certainement à l'origine de ce problème. Je mets le tiroir de coté au cas où je pourrais mettre la main sur un second tiroir 7D14 même en mauvais état.

En attendant, j'ai pu obtenir, sur eBay à prix trés raisonnable, un tiroir 7D15 qui s'il ne monte pas à 525Mhz - seulement 225Mhz - offre nombre de fonctions forts utiles. En le testant après réception, j'ai cru qu'il ne fonctionnait pas, le déclenchement à 0.1V ne fonctionnant pas. Un coup d'alcool Isopropyle sur les doigts de contacts du commutateur et tout est rentré dans l'ordre.

jeudi 28 août 2008

7D14 - la fin du problème ?

Mon tiroir 7D14 semble enfin décidé à faire ce pour quoi il a été conçu: mesurer la fréquence du signal de manière fiable, précise et reproductible.

L'origine du problème:
Un mauvais contact dans l'un supports de marque Augat d'un diviseur de la chaîne principale.

La méthode de dépannage:
Après avoir nettoyé tous les contacts, refait toutes les soudures possibles, découvert que le tiroir pouvait être inséré et extrait sous tension - sur les scopes de la série 76xx mais pas sur ceux des séries 79xx et 79xx - puis que le déplacement de quelques millimètres en hauteur de la carte fille autour des circuits de division solutionnait le problème (du moins tant qu'aucun choc n'intervenait sur le tiroir), il est apparu que le mauvais contact ne pouvait provenir que d'une piste coupée ou d'un problème dans un support.

La résolution du problème:
L'extraction, un par un, des circuits autour de la zone de mauvais contact incriminée, la cambrure des pattes à l'aide d'une pince plate, puis la réinsertion du tiroir pour test. La troisième opération a été la bonne.

De tels problèmes sont trés difficiles à diagnostiquer, et l'utilisation d'une rallonge, n'aurait pas apporté grand chose sauf peut être une isolation plus rapide de la zone où se situait le mauvais contact. Il reste à vérifier que le problème est réellement solutionné en déplacant le tiroir sur un autre scope.

mardi 26 août 2008

Murphy encore et toujours

Revenu de vacance je me suis attaqué à réparer mon tiroir 7D14 - fréquencemètre - qui exhibe un comportement aléatoire: un coup, je compte, un coup, je ne compte plus. J'avais déjà rencontré ce problème qui avait pour origine un mauvais contact quelque part sur la carte compteur mais la solution consistant à 'titiller' la carte pour rétablir le contact ne semble plus fonctionner.

Le repositionnement de tous les composants dans leur support après nettoyage des pattes oxydées n'y faisant rien, pas plus que la réfection de la majorité des soudures, j'ai opté pour la solution de facilité: un coup de bombe désoxydante sur les deux cartes.

Hélas, après avoir inséré le tiroir dans le scope utilisé pour le test, un 7633, celui-ci immédiatement s'éteint. Je me suis maudit intérieurement pour ne pas avoir attendu l'évaporation complète du produit nettoyant conduisant probablement à un court-circuit temporaire de l'un des rails d'alimentation. L'alimentation du 7633 - linéaire - est pourtant conçue avec toutes les sécurités requises.

Un rapide test des tensions montre que le +15V a disparu m'aiguillant dans ma recherche vers un défaut dans la régulation de ce rail d'alimentation. Et en, effet, le transistor de contrôle Q931 - un 2N5859 NPN 2A 250Mhz - Tektronix ne lésinait pas - est HS. Avant de le remplacer pour test par 2N1711 moins performant mais plus conventionnel et parfaitement adapté à la situation, je jette un oeil sur l'état du transistor de puissance et m'aperçoit à cette occasion que le joint de soudure du support T03 n'est plus en bon état. Et tout s'éclaire: le transistor de puissance étant imparfaitement connecté, une partie du courant était dérivé dans le transistor de commande. Le court-circuit transitoire a probablement fragilisé le joint de soudure conduisant le transistor de commande à devoir assurer seul la régulation de courant.

Le remplacement de ce dernier devra donc être accompagné d'un nettoyage complet de la platine: démontage des six supports T03 (les soudures de 5 d'entres-eux sont en mauvais état), désoxydation des pattes, ressoudage. J'en profiterai pour nettoyer intégralement les paliers du moteur du ventilateur lequel a tendance à gripper: nettoyage préalable des feutres à l'alcool isopropyle puis gavage de ceux-ci à l'huile de machine à coudre.

Une panne sans gravité qui m'aura donné l'occasion d'un nettoyage complet de ce remarquable petit scope. Il me reste encore à dépanner le tiroir 7D14 avant d'attaquer le dépannage du synthétiseur que j'avais commencé il y a quelques semaines !

Encore un mot: une recherche sur le forum Tektronix hébergé par Yahoo! montre qu'il s'agit ici d'un problème récurrent avec la série 76xx et que deux autres supports sont utilisés sur l'une des cartes 'déviation'. Deux autres supports à dessouder...

jeudi 14 août 2008

Rangement du Shack

Ma mésaventure avec mon 7904 m'a démontré qu'il était plus que temps de réorganiser mon espace de travail en tenant compte de toutes les contraintes dont celles généralement antagoniques de pouvoir disposer d'une bonne surface de travail dans un espace déjà bien occupé par du matériel.

La solution passe généralement par un empilement de matériels, empilement qu'il faut astucieusement gérer sans pour autant sortir les tables MTM.

Dans le cas présent, j'ai du intégrer la nécessité d'avoir à portée de main le scope 7904 mais aussi le 7633, finalement bien pratique pour le dépannage de certaines logiques.

Après quelques heures de travail, le résultat est satisfaisant. Reste à valider que tout est bien à portée de main et que rien ne prête à confusion.

Avant:

Après:

J'en ai profité pour me câbler quelques cordons de mesure BNC fiables: cable coaxial BELDEN et prises BNC professionnelles.

mardi 12 août 2008

Réparation de mon Tektronix 7904

Mon bon vieil oscilloscope Tektronix 7904 m'a lâché durant le dépannage du synthétiseur.

Depuis quelque temps déjà, il avait du mal à s'allumer immédiatement. Le délai des deux ou trois tic-tic caractéristiques du passage en mode protection de l'alimentation à découpage était régulièrement dépassé et il fallait une dizaine de réamorcage de la THT pour la charge du tube soit suffisante. Et puis, il y a deux jours, il n'a plus rien voulu savoir.

Le symptôme qui aurait dû m'alarmer est celui du bruit d'une légère décharge Corona autour du tube. Après démontage de celui-ci, nettoyage complet et remontage, le problème a perduré, l'alimentation passe et reste en mode sécurité. Le désaccouplage de la THT fait disparaitre le symptôme confirmant qu'il est lié à une surconsommation dans le circuit de la THT, toutes les autres alimentations étant bonnes.

J'ai passé plusieurs soirées à démonter, nettoyer et vérifier l'alimentation et son septupleur de tension (21KV à partir de 3KV), sans amélioration.



J'ai redémarré une seconde alimentation présente dans un second 7904 HS mais conservé en secours. L'une diode de redressement s'avère être en court-circuit. Remplacement. Rien, toujours les mêmes symptômes.



Et puis, pendant que j'observais l'état de l'alimentation130V à l'aide mon second oscilloscope, le tube s'est mis à amorcer franchement. Le problème n'était donc pas dans le septupleur mais bien dans un arc de décharge au niveau du tube.




Nouveau démontage.



Découpe du cerclage en aluminium et découverte d'une trace d'amorçage, le potting en silicone se décollant très facilement.




En attendant de trouver une solution pour refaire le potting, je décide d'installer le tube du second oscilloscope. L'ensemble redémarre sans aucun problème mais le réglage de focus est à refaire. Je reprends donc tous les réglages conformément à la procédure détaillée dans le manuel pour découvrir un nouveau problème, l'une des tensions à mesurer ne veut pas descendre au dessous de 14V alors qu'elle devrait atteindre le 9V. Après avoir bataillé une soirée, je décide de changer aussi la carte dite 'axe des Z' laquelle est normalement correctement réglée pour ce tube.
Une petite heure après, le temps de vérifier l'état des composants et de dépoussiérer l'ensemble, l'oscilloscope redémarre avec un focus cette fois-ci presque parfait. Je peaufine les réglages et décrète qu'il est nouveau bon pour le service.

J'avais entre temps effectué un moulage du potting isolant l'arrivée THT du premier tube. En finissant de décoller celui-ci, je me suis aperçu que la soudure du câble THT était rompue conduisant probablement à la création progressive d'un chemin d'amorçage. Après un bon nettoyage de la surface céramique, j'ai pu ressouder l'arrivée THT avec de la soudure à l'argent dont un bobineau était encore dans un vieux scope RM561. Merci Tektronix.



J'ai ensuite coulé du Rubson Lissage Facile - Silicone sans additif acétique - en laissant le tout sécher 3 jours. Lors du démoulage, il est apparu que le silicone présent sous le moule n'avait pas séché, n'étant pas en contact avec l'air. Ayant redémarré l'oscilloscope sur un second tube en aussi bon état, si ce n'est plus récent, j'ai décidé d'arrêter là les opérations et de stocker le tube au cas...



Une remarque: le second tube fabriqué en 1982 ne porte pas ce cerclage en aluminium qu'avait le premier tube fabriqué en 1977. Je pourrais donc l'enlever le jour où je reprendrai l'opération.

jeudi 7 août 2008

Validation des hypothèses

L'étude du cablage des galettes des roues de codage montre qu'il ne s'agit en aucun cas d'un encodage BCD. Cependant l'hypothèse d'un système à verrouillage de fréquence est confirmée par l'étude des signaux sur la carte oscillateur (Z3).

En effet, la déconnexion du signal entrant (A11) sur cette carte - tension alternative de 50Hz - et l'injection d'un signal continue variant de 1.7V à 4.2V montre que la fréquence générée varie de 200Khz. Ce signal est donc un signal de consigne permettant de verrouiller l'oscillateur. Il provient de la carte Z4/Z13 laquelle comporte visiblement un filtre à basse fréquence si l'on se réfère aux pots et condensateurs qu'elle porte.

Deux cartes identiques sont présentes sur le système, leur inversion ne changeant rien au (mauvais) fonctionnement de l'ensemble. L'étude de la second carte met cependant en évidence deux points importants:
- Le signal de sortie de la seconde carte est un signal continue résultant de l'intégration d'un signal d'environ 100Hz sortant d'une bascule JK. Il s'agit certainement du signal de consigne de l'oscillateur 440/560Khz,
- La bascule de cette carte prend sur son entrée horloge (clock) un signal de référence de 100Hz (le pas de synthèse) et un second signal externe sur son entrée de positionnement (preset). Nous sommes en face d'un détecteur d'erreur délivrant un signal dont la fréquence est proportionnelle à l'erreur.

L'étude du signal sur la première carte met en évidence la présence d'un signal constant sur l'entrée de positionnement conduisant à délivrer un signal de 50Hz en sortie, lequel résulte de la division par deux du signal de référence. Le filtre n'intègre pas ce signal qui passe inchangé et module la fréquence de l'oscillateur.

L'origine de la panne est trouvée, il me faut donc maintenant remonter en aveugle la chaîne produisant le signal en cause dont je découvrirai probablement qu'il s'agit bien d'une chaîne de division par 2000 utilisant une logique de pré-positionnement différente de la logique classique.

La recherche de la source du problème sera probablement simplifié par la déconnexion de cette chaîne du l'oscillateur et du remplacement de celui par une fréquence de référence stable. Il me sera alors possible de suivre les différentes sorties des diviseurs en prépositionnant les roues à une valeur qui convient bien.

mardi 5 août 2008

Poursuite de l'analyse théorique

De nombreux éléments doivent pouvoir m'aider à déterminer la logique utilisée pour la synthèse de fréquence sans pour autant disposer d'un schéma ni même, dans un premier temps, de l'équipement. Ainsi, en partant de l'hypothèse d'une classique boucle à verrouillage sur une plage de variation de 200Khz, un diviseur à rang variable de 0 à 1999 doit être présent quelque part.

Les seuls circuits ici utilisés sont des circuits de logique élementaire: bascules JK (7473), portes AND, OR et NAND. Dans le cas présent, le diviseur doit être commandé par les 4 roues de codage lesquelles doivent être cablées pour fournir une information BCD: un contact sur deux reliés pour la première galette, deux contacts reliés tous les deux contacts pour la seconde, quatre contacts reliées tous les quatre pour la troisième et les deux derniers contacts reliés pour la dernière galette.
Voici, pour ceux qui n'auraient pas suivi, la classique table de codage binaire:
GGGG
4321
0-0000
1-0001
2-0010
3-0011
4-0100
5-0101
6-0110
7-0111
8-1000Deux contacts sont utilisés sur G4 pour créer
9-1001les rangs de division 8 et 9 (sortie Q4 du diviseur)
Est-ce plus clair ainsi présenté ?

S'agissant de commutateurs classiques à 10 positions, nous devrions donc trouver à minima 4 galettes pour chaque roue et un cinquième galette de sélection de l'oscillateur sur la roue des 100Khz. Un rapide coup d'oeil sur la photo de l'équipement permet de vérifier que 5 galettes sont bien présentes sur cette roue, 4 sur les roues des 10 et 1 Khz et 6 galettes sur la roue des 100Hz soient deux galettes de trop dont il faudra trouver l'utilisation si notre hypothèse s'avère exacte.

L'inspection du cablage des galettes centrales facilement accessibles permettra de vérifier qu'un codage BCD est bien mis en place et d'identifier la ou les cartes supportant le circuit de décodage.

La réalisation d'un diviseur à rang variable codé BCD nécessite pour chaque étage l'utilisation de 4 bascules JK (2 boitiers 7473) et d'une porte AND à 4 entrées (1/2 boitier 7420), chaque entrée étant raccordée, ou non selon le rang sélectionné, sur l'une des 4 sorties de la chaîne de bascules. Cette sélection doit être assurée par le biais des quatre galettes de chaque roue.

Ici encore une inspection du cablage permettra de lever le doute et d'identifier la, ou les cartes, assurant la division de la fréquence de l'oscillateur maître mais aussi le signal d'entrée et de sortie du diviseur à rang variable ainsi constitué. Il sera alors aisé de découvrir si les bascules fonctionnent correctement en partant de l'entrée et en descendant toute la chaîne des 16 bascules portées par 8 boîtiers 7473.

L'identification de la sortie de la chaîne de division nous menera ensuite à l'identification de l'entrée de la chaîne de comparaison de phase laquelle devrait voire arriver une référence à 100Khz, voire 50Khz dans la cas où une prédivision serait effectuée. Du moins si l'hypthèse de départ est bonne...

dimanche 3 août 2008

Réalisation d'une carte d'extension et première analyse

Une recherche dans mes tiroirs m'a permis de trouver un connecteur au bon encartement mais trop long. Qu'à celà ne tienne, un coup de scie et le problème est réglé. Il me reste à détourer un morceau d'époxy double face et préparer le connecteur. Deux solutions s'offraient à moi pour la gravure:
- gravure chimique après avoir dessiné les pistes,
- gravure à l'anglaise en utilisant un cutter et un règle en métal.

J'ai opté pour la seconde méthode, moins précise mais assez rapide à exécuter, après m'être aperçu que mes vieux rubans Letraset - 20 ans d'age - ne collaient plus. Et m'attaquer à la réalisation d'un typon, à son transfert par la méthode du fer à repasser et à la gravure de l'ensemble par le mélange diabolique HCl + H2O2 + H2O un dimanche matin ne me disait rien.



Le résultat final n'est pas si mal, et devrait me faire gagner un temps précieux dans l'analyse des fonctions des différentes cartes du synthétiseur.

Une rapide analyse de sa constitution matérielle met en évidence la carte Z03, la seule à être blindée. Elle comporte cinq orifices de réglage, précision importante comme nous le verrons par la suite. Considérant qu'il s'agit de la carte oscillateur, je trace un coaxial (A11) portant un signal DC à 6V et un signal carré à 500hz d'environ 1V d'amplitude et quatre connexions allant en face avant sur la roue des 100Khz. En analysant cette signalisation, je mets en évidence un regroupement des chiffres deux par deux.



Quelques minutes de réflexion, et la lumière vient: la génération de fréquence fait appel à cinq oscillateurs couvrant chacun 200Khz. La fréquence est fixée par le signal A11: aucune oscillation en son absence et une oscillation à fréquence fixe pour la tension fixe observée de 6V.

Disposant de ces informations, je dois maintenant pouvoir remonter la chaîne et découvrir la logique de synthèse ici utilisée: une seule boucle avec un pas de 100Hz et un diviseur programmable de 0 à 1999, plusieurs boucles, un asservissement en fréquence comme sur le VFO PS-491 ou en phase comme sur les tiroirs TRC-2105 ?
N'oublions pas que ce tiroir est sorti du service qualité en 1973, sa conception devant remonter à la fin des années 60. Je ne trouverai donc pas les classiques 74LS192 ou autres compteurs decade ou bcd...

samedi 2 août 2008

Remise en route du tiroir synthétiseur du RRBM5

Contrairement au PS-520 pour lequel je disposais d'une documentation et d'un bleu difficilement lisible mais bien utile à la remise en route, je ne dispose d'aucune information sur ce tiroir !



Je dispose fort heureusement d'informations sur le RS-560, la version non synthétisé qui me conduisent à penser que le synthétiseur doit au moins fournir:
- un référence 4Mhz,
- un signal 440/560Khz pour la seconde FI, selon la gamme choisie,
- un signal 1.5/2.5Mhz par pas de 100Hz.

La présence d'un inverse 4MHz interne/externe laisse entendre qu'une entrée coaxiale est réservée à cette horloge externe.

Soit au total 4 coaxiaux, voire 5 si le 440/560 est sélectionné dans le récepteur. Il me reste donc à identifier l'usage des 3 (2) connecteurs restant !

Ayant repéré assez aisément les entrées 220V sur le connecteur arrière, j'opte pour la solution de facilité: mettre sous tension avec une ampoule 220V en série, et observer les signaux sur les connecteurs coaxiaux de sortie.



Si la mise sous tension se passe relativement bien, ampoules d'éclairage fonctionnelles, aucune trace de fumée ou odeur de brulé, le reste est moins satisfaisant:
- le 4Mhz en provenance de l'OCXO est présent, bonne nouvelle,
- du 440Khz est présent sur une sortie, bonne nouvelle,
- une fréquence variable en actionnant la roue des 100Khz est bien présente mais elle change par pas de 200Khz et la modification des autres roues ne change rien.

En résumé, la chaîne de génération de l'oscillateur du second changement de fréquence 440Khz/560Khz est fonctionnelle, du moins pour la fréquence basse, la synthèse 1.5/2.5Mhz est dans les choux !

Il va falloir procéder avec méthodologie et rigueur, et surtout se fabriquer une carte d'extension.

jeudi 31 juillet 2008

Mise sous tension du PS-520

Après une bonne vingtaine d'année à dormir dans une cave, le présélecteur a redémarré comme au jour de sa mise en service. Un câblage provisoire a été effectué pour amener le 220 volt sur le connecteur CANNON en face arrière puis l'ensemble mis sous tension.

Les deux tubes miniatures se sont mis à rougeoyer. Ce présélecteur utilise en effet une technologie mixte transistor (pour les commandes) et tubes pour l'amplification large bande et l'adaptation d'impédance. Destiné à être utilisé sur des bateaux, donc dans des environnements fortement pollués sur le plan radio-électrique, l'usage de tubes devait s'avérer indispensable.

Le mécanisme de changement de gamme motorisé a ensuite été testé avec succès en positionnant successivement au +10V les cinq contacts arrières correspondants aux cinq gammes de fréquence.

Contrairement au modèle PA580/TRC1806 utilisé dans l'ensemble TRC18x dont le changement de gamme s'effectue manuellement, le PS-520 utilise une signalisation fournie par le récepteur RS-562.



Le fonctionnement de l'électronique a ensuite été testé en raccordant un aérien sur l'entrée Antenne et un récepteur moderne sur la sortie. Le résultat est remarquable pour un appareil datant de maintenant prés de 35 ans - 1973 - et venant d'être réveillé.



Il reste maintenant à reconstituer le schéma du câble de raccordement au RS-562 avec comme seul indice que le changement de gamme est piloté par la galette N°14 de l'ensemble de commande de ce récepteur.



Quelques heures de rétro-analyse en perspective mais aussi que de plaisir à redémarrer de tels ensembles techniques.

mercredi 30 juillet 2008

Remise en route d'un PS-520

En attendant de choisir la meilleure approche pour l'asservissement de mon standard de fréquence, et le temps que le module d'affichage passe les tests d'endurance, je me suis attaqué à la partie la plus facile de la remise en service d'un ensemble RRBM-5 constitué
- d'un récepteur HF RS-562,

- de son synthétiseur

- et d'un présélecteur PS-520.


Un bel ensemble embarqué dans les navires de la Royale entre le début des années 70 et la fin des années 80 mais qui, dans le cas, présent n'a pas été remis en route depuis son démontage et pour lequel les câbles d'interconnexion ont disparu depuis longtemps, sans oublier que je ne dispose que de la documentation du pré-sélecteur. Mais avec un peu de bon sens et beaucoup de temps, il toujours possible de retrouver, du moins sur ces bons vieux matériels, la signification des signaux présents sur les connecteurs et la logique de câblage.

Me voilà donc parti pour une première séance consistant à analyser le câblage de la prise du présélecteur afin de redémarrer et de tester celui-ci.

mardi 29 juillet 2008

PIC, GPS et OCXO

Ayant récupéré un OCXO OscilloQuartz 10Mhz et un module GPS Motorola OnCore MT12+ Timing, je me suis dit qu'il était temps de les utiliser pour enfin disposer d'un standard de fréquence ultra-stable. Depuis quelques temps, je me posais la question de l'architecture de ce standard.

Plusieurs options pouvaient être retenues:

1- Utiliser tels quels le module GPS et l'OCXO en s'appuyant sur un schéma classique. L'avantage est la simplicité, l'inconvénient est de devoir disposer d'un système externe pour suivre l'évolution du vieillissement de l'ensemble, et éventuellement être informé de l'état du GPS,

2- Adapter un code existant pour lui rajouter les fonctions d'affichage et de contrôle du GPS et du pilotage du four de l'OCXO. Il faut pour cela disposer du code que seule la conception de VE2ZAZ propose. Une rapide analyse montre cependant que le PIC 18F2220 utilisé est déjà bien chargé, et modifier l'ensemble est contraignant par la suite si je décide de changer le système de contrôle de la fréquence.

3- Adopter une approche modulaire visant à disposant d'un module d'affichage capable de présenter aussi bien l'état du GPS que celui du module de contrôle. C'est cette dernière approche que j'ai retenu et finalisé aujourd'hui.

Le système se composera donc d'un module de pilotage de l'OCXO, en l'occurrence, le module développé par VE2ZAZ, du module GPS et d'un module d'affichage utilisant un PIC 16F648A. Ce module communique avec le module GPS par le biais de l'UART embarqué dans le PIC, une seconde liaison en réception uniquement étant réalisée en logiciel pour acquérir les données transmises par le module de contrôle. Le code du PIC de ce dernier sera modifié pour transmettre à 4800 voire 9600Bds en lieu et place des 2400 Bds d'origine.



Quelques adaptations ont dû être réalisées sur la platine en cours de test notamment pour adapter le niveau de sortie de la liaison série et du 1PPS du module GPS alimenté en 3v aux contraintes des entrées en mode ST PIC 16F648A. Dans ce mode, là en effet, la consigne haute est à 0.8Vdd soit 4v avec une alimentation 5V. Trois FET 2N7002 en CMS et le tour est joué.



L'ensemble tient la route, est compact et câblé de manière suffisamment propre pour ne pas avoir à envisager de faire un circuit imprimé. L'ensemble est installé dans un coffret Schubert sur lequel les régulateurs Low Drop sont soudés.

Il me faut maintenant m'attaquer à la réalisation du module de contrôle en adaptant le schéma de VE2ZAZ. Et ... répondre à la question de savoir si finalement, je ne vais pas embarquer l'ensemble dans le tiroir de fréquence que j'ai déjà adapté et qui me sert à fournir une horloge commune à tous mes récepteurs.



Deux solutions sont alors possibles, le pilotage de l'un des deux fours 5Mhz en basculant la consigne sur le four actif ou voire même en doublant la carte de pilotage, chaque four étant alors maintenu en fréquence indépendamment. La seconde consiste à utiliser l'OCXO 10Mhz comme oscillateur maître asservi GPS asservissant à son tour les deux OCXO 5Mhz par une boucle de phase plus classique.

A suivre...

lundi 28 juillet 2008

Et pourquoi pas

Pourquoi ne pas retracer les différentes étapes de la remise en état de mes matériels de transmission mais aussi les difficultés rencontrées dans le développement de mes bricolages électroniques...

Et quant à le faire, autant que ce soit en Français contrairement à mon site lequel est entièrement en Anglais.

En y réfléchissant, cette approche du blog est probablement la meilleure manière de consigner tout ce qui pourra ultérieurement être utile. Bien sur, mes développements logiciels et matériels sont documentés et annotés mais il manque un support pour consigner l'anecdote, l'astuce, le petit truc que l'on a compris sur le moment, qui apparait évident et que l'on oublie quelques temps plus tard.

J'aurais dû engager cette démarche bien plus tôt. Elle m'aurait par exemple ainsi évité de retomber dernièrement sur un problème déjà mis en évidence lors du développement d'une interface GPIB / Liaison série pour les besoins du raccordement de mon récepteur Racal RA-1792. J'avais en effet noté les contraintes portant sur les niveaux logiques des entrées de type ST (Trigger) des micro-contrôleurs MicroChip.



Contraintes que j'ai bien entendu oubliées et redécouvertes dans ma dernière réalisation...