dimanche 25 mars 2012

TRC-1805B: Installation

La série des récepteurs TRC-180 est constituée par l'assemblage de différents modules, à savoir un récepteur tête HF TRC1800, une alimentation TRC-1801, un adaptateur VLF TRC-1802, un adaptateur VHF TRC-1803, un convertisseur shift TRC-1804, un adaptateur BLI TRC-1805, un préselecteur TRC-1806 et une gamme de synthétiseurs TRC-2100, TRC-2105, TRC-2110.
On distingue ainsi les ensembles préconfigurés qui tous contiennent le coffret RSC584, les modules TRC-1800, TRC-1801 et TRC-21xx.
- TRC181: Ensemble de base 60KHz à 30MHz
- TRC182: TRC181 + TRC-1802 + TRC-1804
- TRC183: TRC181 + TRC-1805
- TRC184: TRC181 + TRC-1804
- TRC185: TRC181 + TRC-1804 + TRC-1805
- TRC187: TRC181 + TRC-1800 + TRC-1804
Il n'est hélas pas possible de passer d'une configuration à l'autre pour certains modules, le câblage en fond de panier devant être modifié.

Ayant eu l'occasion de récupérer deux adaptateurs BLI, je me suis posé la question d'en équiper l'un de mes ensembles disposant d'une position de libre. L'étude de câblage a confirmé que l'un des ensembles était configuré pour recevoir l'adaptateur VLF quand l'autre disposait du câblage ad'hoc du moins sur l'un des connecteurs, l'autre connecteur n'étant pas installé.
L'analyse du schéma montre que, fort heureusement, les signaux amenés par ce connecteur ne sont nécessaires que dans le cas d'un adapteur BLI 4 voies.

Le module adaptateur BLI TRC-1805 existe en effet en deux versions, TRC-1805B et TRC1805D, offrant toutes les deux la possibilité de démoduler 2 ou 4 voies de 3KHz de bande passante autour de la porteuse. Cet adaptateur prend la forme d'un récepteur à fréquence fixe prenant en entrée la fréquence intermédiaire (50KHz) du TRC-1800, doté de deux ou quatre filtres d'une largeur de bande de 3KHz ou 6KHz et d'une logique de gestion du suivi et de verrouillage de la fréquence porteuse. Le récepteur TRC-1800 peut ainsi être asservi sur la fréquence porteuse offrant alors un suivi automatique en fréquence ou AFC.

Le signal disponible sur le connecteur manquant correspond à la référence de fréquence nécessaire pour assurer la transposition des deux bandes les plus extrêmes, non utilisées dans le cas du module TRC-1805B en ma disposition.
Après les vérifications d'usage, ce module est inséré dans le rack mais semble ne pas fonctionner. Le changement du tiroir récepteur par celui d'un autre récepteur, équipé du modèle TRC-1805D, démontre que le problème provient du récepteur. Ce dernier n'est pas équipé de tous les filtres optionnels, le problème réside peut-être là. Et de fait, le filtre 12KHz optionnel (carte A04) doit être impérativement installé !

samedi 24 mars 2012

Divers: Mémoire à tores

Un ami m'a donné une carte mémoire à tores Plessey de 16K words de 16bits dont la dimension de 38cm par 38cm permet de mieux appréhender l'évolution technologique qu'a vécu l'informatique, ici sur le plan de la capacité de stockage: 262144 bits de stockages sur 14dm2, l'état de chaque bit étant stocké dans un tore magnétique inclus dans un tissage complexe de fils de cuivre plus fin qu'un cheveu...

Rien ne dit d'ailleurs que les dernières données inscrites dans cette mémoire ne soient pas encore présentes, la mémoire à tore ayant pour particularité d'autoriser la rétention des données hors alimentation..

Un recherche sur la référence de cette carte - Plessey PM-1216 - permet d'identifier au moins un mini-ordinateur 16 bits l'ayant utilisée, le Data General Nova mis sur le marché en 1969. Un article de la presse spécialisée datant de 1974 fait par ailleurs référence à cette carte.


dimanche 18 mars 2012

RS-580: Dépannage

Je n'ai trouvé que peu d'information sur la genèse de la série TRC-180, hors quelques documentations commerciales qui font apparaîtres deux dénominations représentant certainement une évolution de la gamme, évolution peut-être liée à l'intégration de la CSF dans le groupe Thomson.

Ainsi, le premier récepteur CSF à verrouillage de fréquence, récepteur à tube dit 'Stabilidyne' portait la dénomination RS-550. Le modèle suivant RS-560 reprenait une principe de verrouillage similaire, mais en s'appuyant sur des transistors. Je possède par ailleurs quelques tiroirs au format de la série TRC-180 qui portent la référence RS-580 pour le récepteur, AS-580 pour l'alimentation et PS-491 pour le synthétiseur, et utilisent des circuits intégrés logiques de la série 74xx et quelques amplificateurs opérationnels type 709. Un développement CSF qui a probablement donné naissance à la série TRC-180, les tiroirs, les fonctions et le brochage en fond de panier étant identiques.

   

Le démontage pour réparation du récepteur RS-580 met en évidence plusieurs différences avec le modèle ultérieur TRC-180 quand par ailleurs le référencement et la fonction de chaque carte sont identiques. Ainsi, la tête HF usinée dans la masse pour le premier devient un simple coffret embouti pour le second. Le système de gestion de la CAG fait appel à trois amplificateurs opérationnels 709 pour le premier, dont deux sont remplacés par des transistors dans le second avec dans tous les cas, un choix de composants de première qualité, en particulier pour les filtres de bande de type LC avec des condensateurs à 1%.
Certaines capacités électrochimiques pourtant de qualité professionnelle n'ont pas tenue dans le temps. Celles-ci ont été remplacées par des tantales CTS13, et le récepteur installé pour test à la place d'un tiroir TRC-1800. Il s'avère fonctionnel avec encore cependant un problème sur la CAG. Sans schémas, il va falloir faire preuve de perspicacité...

jeudi 15 mars 2012

TRC-2105: Dépannage

Une chose en amenant une autre, je me retrouve à dépanner un tiroir synthétiseur TRC-2105 - système de réception Thomson CSF TRC-180 - alors que j'étais parti pour réparer un tiroir PS-491 doté, lui, d'un interpolateur. Je risque d'ailleurs de terminer cette séquence 'remise en état de synthétiseurs' par le dépannage d'un PS-480B et d'une version plus ancienne du PS-491. Il restera ensuite à tester un récepteur PS-580 pour finir. Des tiroirs qui avaient été achetés dans un lot comme pièces de rechange mais que je n'avais jamais encore eu le temps de tester. Mieux vaux tout faire d'un coup surtout que je prends autant de plaisir à dépanner ces matériels anciens qu'à les utiliser. Une activité qui me permet de faire le break le soir après une journée bien remplie, comme le jardinage pour d'autres.


La remise en état du TRC-2105 n'a guère pris de temps: le rail d'alimentation 12V était en court-circuit provoqué par un condensateur tantale. Du grand classique avec pour seule difficulté, la loi de Murphy aidant, la localisation de ce condensateur dans un des modules blindés lequel a nécessité un démontage minutieux.

dimanche 11 mars 2012

Pylone: Dégâts du gel

Mon pylône n'a pas bien résisté aux températures de cet hiver comme je l'ai découvert hier à la suite d'une inspection. L'un des tubes s'est probablement rempli d'eau, le trou d'évacuation en pied s'étant bouché, et le gel a fait son effet en quatre endroits.

Rien qui ne puisse cependant être réparé aux beaux jours. La morale de l'histoire: ne oublier d'inspecter tous les supports des aériens avant l'arrivée des premiers froids.

jeudi 8 mars 2012

T264: Un récepteur 'Made In France'

Ma collection s'est enrichie (merci Henri) de l'un des premiers récepteurs Nardeux T.264 du moins si j'en crois son numéro de série et la date du firmware (1985). Ce modèle ne diffère guère de l'autre récepteur en ma possession (firmware de 1989) à deux exceptions près: la tropicalisation des cartes du premier et le changement du fournisseur des condensateurs chimiques. Un changement devenu source de problèmes, les condensateurs du second fournisseur montrant des signes de faiblesse notamment une fuite de l'électrolyte.
Le redémarrage de ce récepteur a nécessité quelques interventions techniques dont l'ajustement de certaines des tensions d'alimentation détectées trop élevées par les fonctions de diagnostic (9.2V au lieu de 9V et 15.4V au lieu de 15.2V) ainsi que le changement d'un condensateur de filtrage et d'un transistor de commande dans le préselecteur. Le test complet se déroule désormais sans erreur, il restera à valider au générateur HF la bonne tenue des spécifications.

Le Nardeux T.264 est un appareil 'Made in france' comme l'indique la sérigraphie et comme le rappelle aussi la fonction de test N°99. Celle-ci joue en effet 'La Marseillaise' si l'on a pris soin de positionner auparavant le commutateur de sélection de la sortie audio sur la position 0. En l'absence de tout synthétiseur, ou générateur de fonction, les notes sont générées par le biais d'un signal logique modulé en largeur d'impulsion (PWM) comme cela était aussi le cas sur les ordinateurs personnels de l'époque dont l'Apple II. Le résultat est pour le moins étonnant, et plus encore, le changement dans le tempo que l'on observe entre les deux versions du firmware: rapide en 1985, plus lent quatre ans après...



Pour le reste, l'appareil est bien pensé tant sur le plan fonctionnel que mécanique. Ce dernier point mérite d'ailleurs d'être souligné au regard de la conception en usage dans les années 1980. Nardeux a ici choisi de s'appuyer sur un rack 19" industriel standard, la face avant étant découpée pour venir s'insérer à la place de ce qui est généralement le panneau arrière. Constitué de profilés et de panneaux en aluminium, l'ensemble se démonte intégralement, des poignées jusqu'aux glissières de fixation des cartes. La volonté de standardisation a été poussée à l'extrême, les panneaux argentés de blindage des cartes étant tous identiques.


L'accès aux fonctions d'exploitation fondamentales (mode, filtre, fréquence) s'effectue par le biais de boutons poussoirs dédiés, certains portant une signalisation de rappel de l'état. L'équipement est d'autant plus agréable à utiliser qu'il offre une large gamme de filtres - 6 filtres: 150Hz, 300Hz, 600Hz, 1500Hz , 3kHz  et 6kHz, de modes - CW, TTY, AM , LSB, USB, ISB (option) ainsi qu'un préamplificateur - +6dB et +12dB. Il couvre la bande HF de 100kHz (10kHz en option) à 30MHz, dispose d'un démodulateur FSK et d'une interface boucle de courant pour le raccordement d'un Telex et peut-être télécommandé (option) et même être mis sous tension à distance. Il ne dispose cependant pas d'une fonction pourtant souvent présente sur les équipements professionnels de ce type: le verrouillage de la fréquence sur la porteuse (AFC).
 
Le T.264 est affecté d'un défaut  de conception rédibitoire pour qui veut exploiter cet appareil à fond, notamment en mode télécommande: les afficheurs et indicateurs lumineux sont gérés par le processeur, un 6802, sans aucune mémorisation d'état intermédiaire, la tâche de rafraichissement n'étant pas prioritaire. Qu'un bouton poussoir soit maintenu appuyé trop longtemps ou qu'une commande prenne un peu trop de temps à être traitée, et l'affichage de la fréquence sera figé, voir réduit à un seul chiffre.

Ce récepteur a notamment équipé le service de presse des ambassades Françaises.

lundi 5 mars 2012

Divers: Connectivité IPV6 SIXXS

Le protocole IP Version 4 dit 'IPV4' est limité par sa capacité d'adressage laquelle ne permet plus l'attribution d'adresses publiques au regard de la phénoménale croissance de l'Internet durant ces dernières années. Un phénomène qui n'est pas encore perçu par l'usager mais pose désormais de réels problèmes chez les opérateurs, et plus largement chez tout exploitant d'un grand réseau.

Spécifiée à la fin des années 2000, la version 6 du protocole IP dite 'IPV6' utilise des adresses codées sur 128bits en lieu et place des adresses de 32bits de la version 4. Le problème de la capacité d'adressage disparait mais avec lui aussi, hélas, la facilité de mémorisation d'une adresse.

Essayez donc de mémoriser l'adresse IPV6 '2a01:240:fe00:1d2::2'. Il est bien plus facile de se souvenir d'une adresse IP V4 telle que '83.112.73.223'.
Le déploiement de ce protocole à grande échelle étant inéluctable, je me suis enfin décidé à étudier de près celui-ci, et rien ne vaut pour cela la mise en place d'une maquette grandeur réelle. Mon fournisseur d'accès - Orange pour ne pas le citer - n'offrant toujours de connectivité IPV6 native, j'ai opté pour la mise en place d'un tunnel entre mon serveur FreeBSD et le réseau IPV6 en m'appuyant pour cela sur les services de l'organisation SIXXS.
Moins d'une journée plus tard, après l'acceptation de ma demande et la création d'un tunnel, mon système était connecté et je pouvais commencer à découvrir l'étendue du problème: nouvelles commandes, nouvelles habitudes à acquérir, applications à recompiler sans oublier la nécessaire désactivation de certains services un peu trop prompts à répondre automatiquement sur ce nouveau protocole. Dans la configuration retenue, mon serveur n'est en effet plus protégé par les filtres installés sur le routeur d'accès, le protocole IPV6 étant encapsulé dans un tunnel IPV4. Quelques heures plus tard, et une déclaration ad hoc dans le DNS, mon serveur WEB Apache répondait aux premières requêtes en provenance de ce nouveau monde.
 
Il me reste encore beaucoup à faire et à découvrir mais cette première approche confirme ma crainte initiale sur la difficulté que l'on rencontrera pour bien appréhender cet environnement encore bien trop jeune au regard du manque de retour d'expérience à grande échelle.
 
Pour ceux qui disposeraient d'un accès IPV6 natif, mon site est accessible ici. Pour les autres, il est possible d'utiliser une passerelle IPV4/IPV6 publique telle que celle proposée par SIXXS et d'y accéder par .