WJ8640-3: Mise sous tension et test

Encore un magnifique équipement provenant de chez Roger sur lequel j'avais quelques incertitudes quand au fonctionnement. Il s'agit d'un récepteur (V)HF portable de chez Watkins-Johnson reprenant la conception des autres appareils des années 80 à savoir: tête (V)HF interchangeable, modules purement analogiques hors le fréquencemètre.

Le verrouillage de la fréquence - inévitable du fait d'un oscillateur libre - utilise ici le compteur de ce fréquencemètre (DAFC) comme beaucoup d'appareils de cette époque.

Son alimentation se fait en 15V avec la batterie  et le bloc support (CY-2562) utilisés par les PRC-77 et PRC-25. Ne disposant ni d'une batterie ni d'un bloc support, j'ai réalisé un connecteur avec deux morceaux de tube laiton au bon diamètre et un support imprimé.

J'ai été étonné de ne trouver aucun résistance ou tension de seuil sur les points d'alimentation quand le schéma du manuel de la version 8640-1 montre que cela aurait dû être le cas. Le démontage du convertisseur DC/DC et le tracé du rail d'alimentation ont montré que tout était correct. Une mise sous tension avec limitation de courant a donc été initiée sans problème. Une rapide comparaison avec le schéma de la version 1 montre que le bloc DC/DC est d'une conception plus récente (utilisation de régulateurs). La fiche d'alimentation en façade a été remplacée par une sortie BCD.

Le poste fonctionne parfaitement avec une consommation d'un peu moins d'un ampère et une excellente qualité de réception. Je trouverai peut-être un jour le bloc support de batterie, les deux têtes complémentaires ainsi que l'analyseur de spectre.

SFOM: Collimateur Type 101

La SFOM - Société française d'Optique et de Mécanique - m'était connue comme fabricant de projecteurs notamment de diapositives que mes parents utilisaient dans les années 65. J'ai découvert une autre facette de cette société avec ce collimateur d'aviation dit 'Type 101', lui aussi ramené de chez Roger.

Un bon nettoyage de la caisse, du collimateur et la réfection du support du viseur assez rouillé ont été nécessaires, ce matériel ayant dû être stocké tel quel depuis les années 60. Deux bouchons de protection des optiques ainsi qu'une boîte à lumière - ici visible à gauche - ont été réalisés en impression 3D.

Le résultat est assez intéressant mais je me pose le problème de la qualité de la collimation avec une seule référence sans alignement. Il va falloir que je creuse ce domaine qui m'est totalement inconnu. On notera que le réticule projeté est bien plus fin que sur la photo ci-dessus, le viseur n'étant par ailleurs pas réglé.

L'ensemble prend place dans une boîte en bois, avec ici trois miroirs de rechange et une fixation en queue d'aronde, ici démontée. Il doit manquer quelques accessoires mais aucune documentation n'a pu être trouvée pour ce viseur hors quelques mentions intéressantes sur le site 'avions de la guerre d'Algérie' au chapitre '41 - Armements des aéronefs -4- : Le Bombardement : les Bombes - Le blog de Avions de la Guerre d'Algérie'. Il y est notamment dit: 

Les avions légers armés auraient été équipés de collimateurs divers. Pour les T-6 il semblerait qu’au moins au début les collimateurs aient été des SFOM type 83 ou 83A, même chose pour les SIPA mais dans les documentations de 1950 pour les MS 472/474, les avions de 1 à 11 étaient équipés de SFOM type 101, puis à partir du 12 avec des « Revi 16b » (un collimateur d’origine allemande). Mais en 1950 ces appareils n’étaient encore que des avions d’entraînement à la chasse donc ces collimateurs ne servaient qu’au tir de chasse. Dans le cas du SFOM 101, un rhéostat était ajouté sur la planche de bord, en haut à droite pour le tir de nuit.

On y trouve aussi quelques planches reproduites ci-dessous provenant a priori de la documentation technique SFOM.

    

   

Malafon: Redémarrage du gyroscope

Le 'Malafon' est un missile lance-torpilles conçu dans les années 60 selon un concept assez révolutionnaire puisque la torpille est portée par un berceau disposant d'ailerons et propulsé par un moteur fusée. J'ai eu la chance de pouvoir récupérer un gyroscope utilisé par ce système chez Roger.

  Les étiquettes présentes indiquent une fabrication en 1969 et une dernière maintenance en 1988.

 

Une fois démonté le gyroscope fait apparaitre une cage moulée et usinée portant les deux berceaux du gyroscope engagé dans une sphère en métal léger. Un mécanisme permet de verrouiller les cages depuis un axe extérieur. Un solénoïde permet de les libérer une fois le gyroscope lancé. 

Il m'a fallu retracer les différentes connexions pour identifier le câblage du connecteur. Le moteur du gyroscope est alimenté par trois fils, donc du triphasé. Deux potentiomètres permettent de déterminer la déviation sur les deux axes.

Une fois relevées les connexions et les points d'alimentation, le gyroscope est connecté sur mon alimentation 400Hz triphasée d'abord en 26V puis en 110V. Et sans surprise, le moteur se met en marche pour atteindre sa vitesse de fonctionnement.

Une opération réussie et un gyroscope de plus dans la collection.

R354: Documentation traduite

Le manuel du manpack Russe R354 est disponible sur le site de Cryptomuseum mais, hélas, incomplet et en langue Russe. Ne parlant ni n'écrivant cette langue, l'exploitation et le dépannage de cet équipement devenait difficile. 

Les systèmes de reconnaissance de caractères (OCR) ayant bien évolué je suis parti sur une approche consistant à lancer une reconnaissance puis une traduction. Pour cela j'ai utilisé le site 'I2OCR' et le traducteur en ligne fourni par Google. Après plusieurs de heures de travail et une mise en forme assez longue le résultat me convient parfaitement. Cette version est disponible ici.

SDU5000: Changement d'affichage

L'afficheur du panoramique SDU5000 étant irrécupérable malgré mes tests allant jusqu'à changer le filtre polarisant et tous les condensateurs, je me suis tourné vers une solution de substitution à base d'un  écran TFT 3 pouces.

Un adaptateur permettant d'intégrer l'afficheur et la carte de commande a été imprimé en PETG. Les cartes sont fixées par un adhésif double face. J'ai hélas commandé le mauvais format d'afficheur dit 'horizontal' alors qu'il me fallait le format 4/3 dit 'vertical'. La carte de commande permet de basculer l'affichage dans tous les sens ce qui autorise un montage à façon. Un nouvel afficheur du bon format est donc en commande. En attendant, tout fonctionne parfaitement:

Le signal vidéo est récupéré sur la prise vidéo externe avec un câble assez court. Je modifierai le modèle d'adaptateur pour accepter les deux formats et rajouter un lamage pour installer la bride de renfort de la face avant que j'avais oublié.

Une remise en état qui reste intéressante au regard de l'ensemble d'affichage que l'on peut trouver sur AliExpress pour une trentaine d'Euros. A suivre donc...

MG80: Test, démarrage et échec

Conçue par RFT dans les années 70, le terminal numérique MG80 permet de transmettre du Morse à des vitesses variables selon des formats paramétrables. Une fonction d'apprentissage est aussi disponible.

Ce terminal utilise un microprocesseur Russe U880, une copie plus ou moins réussie du célèbre Z80. Il pourrait être intéressant de tester la compatibilité mais je n'ai pas cloné le firmware n'ayant pas réussi à identifier le type des EPROM.

La documentation archivée par Cryptomuseum étant en allemand, langue que je parle pas, j'ai traduit celle-ci en anglais bien aidé par la qualité de outils d'OCR actuels. Cette version est disponible ici.

Aucune information n'est disponible sur le câblage du connecteur d'entrée/sortie qui permet d'interfacer ce terminal avec une imprimante et un réseau télégraphique. L'étude du câblage permet d'identifier les broches, à savoir: 

- la masse sur les broches:     C,D,E,W,X,Y  

- le plus sur les broches:        R,S,T,U,e,d

J'ai d'abord pensé que la tension d'alimentation était supérieure à 20V au regard de l'affichage de présence du 20V et du 12V mais aussi d'un seul rail d'alimentation sur le connecteur. Erreur que j'ai hélas vite réalisée en raccordant le matériel sur une alimentation variable 0..12V. Les diodes se sont bien allumées, trop fortement avant d'entendre des crépitements. Trop tard pour intervenir. 

Le matériel de l'Est a beau être solide je crains que l'ensemble de la logique, CPU et mémoire incluses n'aient dégagé. Je vais regarder pour remplacer les composants éclatés puis retester la carte pas à pas. Mais sans aucune urgence.

A noter que bien que fabriqué en Allemagne de l'Est par RFT, les composants sont d'origine russe. Coté référence, le D204DR est un 74H04, le K589ИP12 est un Intel I8212, le K155ЛП5 est un 7486, le K155ЛA3 est un 7400, le K555ЛA4 est 74LS10 etc... Donc rien d'irremplaçable. 

J'ai retracé une partie du câblage pour découvrir: 1- l'absence de toute protection (fusible ou crowbar), 2- une connexion directe entre l'alimentation et les rails d'alimentation de la logique. Et à ce propos, le bouton Marche/Arrêt est purement logique et ne coupe aucune alimentation ....

MA423x: Emetteur et récepteur morse Racal

Un très intéressant ensemble encodeur/décodeur morse produit par Racal dans les années 70 vient de rejoindre le shack avec son chargeur d'origine. On notera qu'un processeur CDP1802 est ici utilisé, processeur 8bits considéré comme étant le premier processeur CMOS.

La consommation est ici une contrainte forte ces unités étant destinées à être embarquées pour des missions spéciales. Le codeur fonctionne parfaitement après une rapide charge !

PRC64: Fabrication d'une batterie

Ce PRC-64 a une belle histoire, car acquis par mon ami Bruno il y a plusieurs années sous la forme d'un lot en provenance d'Australie, il est finalement arrivé chez moi via feu Roger. Complet avec sa housse, ses écouteurs et son manipulateur il ne lui manquait qu'une batterie désormais introuvable.

En réalité, il était doté d'une batterie de substitution réalisée par un autre ami, lui aussi nommé Bruno, sous la forme d'un adaptateur pour piles AA. Les piles n'ont, hélas, jamais été enlevées conduisant à l'oxydation de la plupart des supports.

Je me suis donc attaqué à la réalisation d'un pack en utilisant des batteries Lithium/Ion 18650 précâblées pour des matériels radiocommandés. Chaque batterie est livrée avec un petit chargeur USB se raccordant sur le connecteur. Il ne restait plus qu'à réaliser un support sur plaque époxy permettant la mise en série des 6 batteries de 3.7V et le raccordement sur un connecteur compatible avec celui du PRC64.

Les différentes tensions requises sont obtenues sur différentes sorties de la chaînes: le 4V sur la première batterie, le 12V sur la troisième batterie et le 24 sur la sixième et dernière batterie.

La mise en boîte est finalisée avec l'impression 3D d'un boitier ad'hoc, chaque batterie disposant d'un logement adapté. Un fusible est disposé dans le circuit de masse en ultime protection. Il ne me reste qu'à charger chaque batterie, à raccorder celles-ci puis à vérifier les tensions avant de tester le PRC64.

A ce propos, je recherche un jeu de quartz décalés de 455KHz, la fréquence la plus basse tombant dans la bande 3.5 à 3.6Mhz, ou bien l'adresse d'une société à même de me tailler un tel jeu de quartz...

R354: Redémarrage et premiers tests

Parmi les matériels acquis à la suite du décès de Roger, un magnifique manpack R354 datant de la guerre froide presque complet. Il manque en effet le support du film 35mm, le perforateur associé, le casque, la batterie et la housse de transport. Qu'a cela ne tienne, je trouverai bien les éléments manquants.

Cet équipement est assez remarquable par sa conception: châssis en alliage moulé, modules à tubes et à transistors, émetteur et récepteur indépendants et projection optique pour la lecture de la fréquence. Cette technique a été mise au point par les allemands durant la seconde guerre mondiale puis reprise ensuite par plusieurs constructeurs.

A droite, ci-dessus, la section émission avec le mécanisme de transmission rapide en morse et à droite les blocs réception.

On peut identifier ci-dessous les deux mécanismes de projection optique, avec ci-dessus, les deux disques gravés, l'un pour l'émission, l'autre pour la réception.

L'alimentation s'effectuant en 6V à l'aide d'un bloc batterie non présent, un adaptateur a été réalisé en impression 3D pour intégrer une batterie gélifiée de 6V, un interrupteur, deux douilles de charge et deux douilles retravaillées pour la connexion de la fiche, spécifique au R354. On notera à ce sujet que l'équipement est directement mis sous tension par son branchement sur le bloc batterie.

Les premiers tests montrent que le bloc réception est fonctionnel sur la bande de 12MHz en CW. La réception en mode AM ne donne rien et le calibrateur n'est pas audible. Il reste donc encore du travail pour corriger ce problème et tester l'émission avec en particulier le transmetteur Burst.

Le manuel disponible sur le site de CryptoMuseum n'est pour l'instant que d'une utilité réduite étant en russe et les schémas difficilement interprétables...  A suivre donc.

KAMP: Redémarrage, mise à jour et raccordement

Ce superbe petit TNC Kantronics Plus provient de mes derniers achats. Hélas, à la mise sous tension des caractères aléatoires sont affichés sur la liaison série malgré une remise à zéro de l'équipement. Me rappelant les problèmes rencontrés avec le TNC241 j'ai rapidement vérifié la tension présente sur la liaison série pour découvrir que le rail négatif était en défaut.

L'étude du schéma de cette version montre que trois condensateurs chimiques peuvent être en défaut (filtrage du 5 volts, pompe de charge +5V et -5V). Un test montre que ces derniers sont totalement hors tolérance pour ce pas dire 'secs'. Ils sont donc remplacés. Une nouvelle mise sous tension permet d'obtenir la séquence attendue sur la liaison série.

Je profite de l'occasion pour mettre à jour le firmware en version 8.2P. L'augmentation de la mémoire attendra l'occasion de la commande d'une HM628512LP. Comparé au PK232, ce TNC apparait être très performant, d'une taille bien plus raisonnable et très simple d'emploi. Je décide donc de  l'utiliser prioritairement sur mon Kenwood TM271A en lieu et place du TNC241 et de ma 'bidouille' à base d'arduino.

PK232: Mise à jour et redémarrage

Très récemment  arrivé au shack suite à mes dernières acquisitions, ce TNC AEA PK232MBX a démarré du premier coup sans aucun problème.

Il s'agit du second modèle mis à jour à l'aide d'un carte additionnelle permettant d'augmenter la mémoire disponible pour les boites à lettres.

J'ai profité de l'occasion pour mettre à jour le firmware dans la dernière version disponible, la V7.1, embarqué dans deux 27C512.

SDU5000: Problème d'affichage

La mise sous tension d'un SDU5000 acquis dernièrement a révélée un gros problème d'affichage laissant penser que le LCD 16 couleurs n'est plus fonctionnel étant devenu opaque même si l'on devine quelques lignes. 

Après démontage ce dernier est totalement différent du modèle que l'on trouver chez quelques revendeurs. Le rétro-éclairage est assuré par une ampoule CCFL fonctionnelle. La nappe de liaison avec une carte assurant la génération de la haute-tension et l'interfaçage est en excellent état.

Je vais essayer de comprendre plus en détail le fonctionnement de cet afficheur attaqué, via la carte d'interface, en R/V/B. Mais en attendant j'ai commandé un écran de 3" LCD TFT avec sa carte PAL qui pourrait remplacer l'afficheur actuel. 

J'espère pouvoir trouver trois entrées R/V/B et, dans le cas contraire je l'attaquerai via la sortie PAL du SDU. A suivre ...

MK328: Redémarrage d'un récepteur UK de la guerre froide

Le MK328 est un petit récepteur HF conçu par l'ancêtre du GCHQ Anglais pour des opérations extérieures. Je le connaissais pour l'avoir vu chez feu mon ami Edmond F8RF mais n'avais pas pu l'acquérir lors de la vente de sa collection. La chance était de mon coté à Bonneval avec un bel exemplaire vendu par mon ami Joël.

En bon état, la prise écouteur ayant cependant été remplacée par un jack 3.5mm, il ne manquait que sa boîte et ses accessoires dont l'antenne et le casque. Une antenne télescopique retaraudée à 4mm et un écouteur 'crystal' feront l'affaire dans un premier temps.

Les batteries LR165, désormais introuvables ont été remplacées par 10 éléments LR244 qui sont logés dans un boitier imprimé en 3D. L'ensemble prend place dans le logement des piles.

Après mise sous tension, le récepteur fonctionne immédiatement dans tous les modes et sur toutes les bandes, y compris la calibration à 250kHz et 1MHz. Impressionnant pour un équipement à transistor datant des années 1970.

RS1: Alimentations secteur

Deux alimentations secteurs type PP-2684 et PP-2684A viennent de rejoindre l'ensemble RS1. Il s'agit des gros blocs d'alimentation permettant d'alimenter l'émetteur RT3 et le récepteur RR2B de l'ensemble dit 'RS1' ou 'GRC109' selon l'utilisation.

Ces blocs pèsent très lourd, 10kg pour le premier et 12kg pour le second, réservant probablement leur utilisation à poste fixe. Ils permettent d'alimenter les blocs à partir de multiples tensions secteur mais aussi d'une batterie ou d'une génératrice 6V. Ils offrent aussi la possibilité de recharger une batterie 6V.

 Je ne les ai pas encore ouverts pour test et éventuelle réparation.

Ils diffèrent par le mécanisme de fermeture: couvercle à vis pour le premier, grenouillères avec pion de centrage pour le second. Il va sans dire que le second système bien plus encombrant et lourd est cependant plus simple à manipuler d'autant qu'il dispose d'une poignée de portage.

Merci à Joël de m'avoir proposé ces deux alimentations qui me manquaient.