dimanche 12 octobre 2025

WJ8640-3: Mise sous tension et test

Encore un magnifique équipement provenant de chez Roger sur lequel j'avais quelques incertitudes quand au fonctionnement. Il s'agit d'un récepteur (V)HF portable de chez Watkins-Johnson reprenant la conception des autres appareils des années 80 à savoir: tête (V)HF interchangeable, modules purement analogiques hors le fréquencemètre.

Le verrouillage de la fréquence - inévitable du fait d'un oscillateur libre - utilise ici le compteur de ce fréquencemètre (DAFC) comme beaucoup d'appareils de cette époque.


Son alimentation se fait en 15V avec la batterie  et le bloc support (CY-2562) utilisés par les PRC-77 et PRC-25. Ne disposant ni d'une batterie ni d'un bloc support, j'ai réalisé un connecteur avec deux morceaux de tube laiton au bon diamètre et un support imprimé.

J'ai été étonné de ne trouver aucun résistance ou tension de seuil sur les points d'alimentation quand le schéma du manuel de la version 8640-1 montre que cela aurait dû être le cas. Le démontage du convertisseur DC/DC et le tracé du rail d'alimentation ont montré que tout était correct. Une mise sous tension avec limitation de courant a donc été initiée sans problème. Une rapide comparaison avec le schéma de la version 1 montre que le bloc DC/DC est d'une conception plus récente (utilisation de régulateurs). La fiche d'alimentation en façade a été remplacée par une sortie BCD.

Le poste fonctionne parfaitement avec une consommation d'un peu moins d'un ampère et une excellente qualité de réception. Je trouverai peut-être un jour le bloc support de batterie, les deux têtes complémentaires ainsi que l'analyseur de spectre.

mercredi 8 octobre 2025

SFOM: Collimateur Type 101

La SFOM - Société française d'Optique et de Mécanique - m'était connue comme fabricant de projecteurs notamment de diapositives que mes parents utilisaient dans les années 65. J'ai découvert une autre facette de cette société avec ce collimateur d'aviation dit 'Type 101', lui aussi ramené de chez Roger.

Un bon nettoyage de la caisse, du collimateur et la réfection du support du viseur assez rouillé ont été nécessaires, ce matériel ayant dû être stocké tel quel depuis les années 60. Deux bouchons de protection des optiques ainsi qu'une boîte à lumière - ici visible à gauche - ont été réalisés en impression 3D.


Le résultat est assez intéressant mais je me pose le problème de la qualité de la collimation avec une seule référence sans alignement. Il va falloir que je creuse ce domaine qui m'est totalement inconnu. On notera que le réticule projeté est bien plus fin que sur la photo ci-dessus, le viseur n'étant par ailleurs pas réglé.


L'ensemble prend place dans une boîte en bois, avec ici trois miroirs de rechange et une fixation en queue d'aronde, ici démontée. Il doit manquer quelques accessoires mais aucune documentation n'a pu être trouvée pour ce viseur hors quelques mentions intéressantes sur le site 'avions de la guerre d'Algérie' au chapitre '41 - Armements des aéronefs -4- : Le Bombardement : les Bombes - Le blog de Avions de la Guerre d'Algérie'. Il y est notamment dit: 

Les avions légers armés auraient été équipés de collimateurs divers. Pour les T-6 il semblerait qu’au moins au début les collimateurs aient été des SFOM type 83 ou 83A, même chose pour les SIPA mais dans les documentations de 1950 pour les MS 472/474, les avions de 1 à 11 étaient équipés de SFOM type 101, puis à partir du 12 avec des « Revi 16b » (un collimateur d’origine allemande). Mais en 1950 ces appareils n’étaient encore que des avions d’entraînement à la chasse donc ces collimateurs ne servaient qu’au tir de chasse. Dans le cas du SFOM 101, un rhéostat était ajouté sur la planche de bord, en haut à droite pour le tir de nuit.

On y trouve aussi quelques planches reproduites ci-dessous provenant a priori de la documentation technique SFOM.

    
   

lundi 6 octobre 2025

Malafon: Redémarrage du gyroscope

Le 'Malafon' est un missile lance-torpilles conçu dans les années 60 selon un concept assez révolutionnaire puisque la torpille est portée par un berceau disposant d'ailerons et propulsé par un moteur fusée. J'ai eu la chance de pouvoir récupérer un gyroscope utilisé par ce système chez Roger.

  Les étiquettes présentes indiquent une fabrication en 1969 et une dernière maintenance en 1988.

 
Une fois démonté le gyroscope fait apparaitre une cage moulée et usinée portant les deux berceaux du gyroscope engagé dans une sphère en métal léger. Un mécanisme permet de verrouiller les cages depuis un axe extérieur. Un solénoïde permet de les libérer une fois le gyroscope lancé. 

Il m'a fallu retracer les différentes connexions pour identifier le câblage du connecteur. Le moteur du gyroscope est alimenté par trois fils, donc du triphasé. Deux potentiomètres permettent de déterminer la déviation sur les deux axes.

Une fois relevées les connexions et les points d'alimentation, le gyroscope est connecté sur mon alimentation 400Hz triphasée d'abord en 26V puis en 110V. Et sans surprise, le moteur se met en marche pour atteindre sa vitesse de fonctionnement.


Une opération réussie et un gyroscope de plus dans la collection.