TRTG2A: Redémarrage - Suite 2

Les premiers tests menés sur l'un des récepteurs pour lequel l'oscillateur A1 ne fonctionne pas laissaient entendre une absence de tension filament sur le support du tube. L'accès aux connexions de ce support nécessitant de démonter et de décâbler une bonne partie du poste, j'ai préféré fabriquer un prolongateur afin de vérifier que ma mesure de tension était correcte.

Ce prolongateur a été réalisé à partir d'un morceau d'époxy de 2mm percé au bon pas et de cinq morceaux de fil doré très rigide provenant des pattes de transistors 2N1711 NOS (merci à Jacques pour l'idée). Les fils sont soudés d'un coté sur l'époxy, un trait de scie assure ensuite leur isolation, quelques gouttes de cyanolite permette de renforcer la tenue.

Un long morceau de tube thermorétractable permet de suffisamment rigidifier l'ensemble pour que celui puisse être inséré sans difficulté.

 

Ceci étant fait, il apparaît que la tension filament est bien présente. Deux possibilités vont devoir être vérifiées: celle d'un mauvais contact du tube dans le support (fils trop courts) ou d'une panne encore à déterminer. 

Avant d'aller plus loin dans la recherche de la panne , je me suis posé la question d'un éventuel désaccord de l'oscillateur de battement. Sa fréquence est contrôlée par un noyau plongeur solidaire du bouton d'accord de la note.

La petite vis assurant le blocage au-delà de la course autorisée en rotation est démontée ce qui permet d'allonger la course du noyau plongeur. Et ... la note de battement se fait entendre. L'observation du noyau montre que celui est légèrement cassé à son extrémité. Le problème est alors résolu en déplaçant le noyau dans son support jusqu’à obtenir un battement nul en position centrale du bouton. Le noyau est ensuite recollé.

Il reste un poste à dépanner, celui qui m'a été confié et qui est totalement muet. Je croise les doigts pour que la panne soit facile à trouver.

TRTG2A: Redémarrage - Suite 1

Après de nouveaux essais, il s'avère que la détection A1 et le marqueur de référence ne fonctionne pas sur l'un de deux récepteurs. L'origine de l'absence d'un signal marqueur est assez rapidement identifiée: la connexion d'un capacité céramique tubulaire est cassée au ras de la céramique.

S'ensuit un délicat démontage pour accéder à ce condensateur afin de délicatement enlever la couche de céramique protégeant la section de fil enroulée autour de l'extrémité des deux tubes. Il ensuite possible de ressouder le fil de connexion. Je n'ai toutefois pas remis le Souplisso d'isolation. 

Le second problème est identifié après extraction des quartz et des tubes entourant le commutateur à glissière. Plusieurs mesures sont effectuées avant de découvrir que la tension filament du tube oscillateur est absente... A cette heure je n'ai pas trouvé de solution permettant d'éviter de démonter le module FI/BF pour accéder au compartiment blindé contenant les composants de l'oscillateur et les connexions au support du tube. Je me pose la question de laisser l'ensemble dans cet état. En attendant, je vais m'attaquer à la remise en état du poste du copain.

Petit constat intéressant en comparant deux récepteurs avec quelques numéros de différence: le câblage de la galette de sélection de la bande comporte deux résistances sur l'un des modèles. 

A ce niveau d'avancement, force est de constater la très astucieuse conception en blocs fonctionnels  indépendants puis assemblés dans le boitier. On notera aussi que tous les accords - principal, fin et note BFO - se font via noyau plongeur assurant ainsi une certaine tenue de l'accord au vibration.

On peut par contre se demander comment pouvait opérer un utilisateur pour changer un tube en opération. L'étroitesse des emplacements, la fragilité des supports et l'impossibilité de vérifier visuellement que l'insertion est correcte devait rendre le remplacement très difficile. Et pourtant une boite de rechange est présente dans la sacoche de transport...

La mise en oeuvre du récepteur n'est pas aisée pour ce qui concerne son accord. La CAG non désactivable entraîne un effet d'hystérésis préjudiciable à un accord rapide lors d'une recherche de station. L'usage de l'accord fin est alors indispensable. Le problème n’apparaît pas dans le cas d'une fréquence connue puisque, après calage via le marqueur, le réglage grossier sera très rapidement affiné. La possibilité d'utiliser son propre quartz possiblement celui de l'émetteur pour le marqueur doit encore simplifier la mise en position

H4855: Internals

Deux Personnal Role Radio H4855 des années 90 ont rejoint mon shack, pour collection car incomplètes, l'une au logo de SELEX le fabriquant, l'autre marquée Marconi. 

C'est une occasion unique de regarder la constitution interne de ces portables alimentés par deux piles AA 1.5V et sur lesquels vient se clipser un adaptateur Casque et le bouton PTT. Des portables très dépouillés dotés de seulement deux réglages: le volume et la sélection du canal actif. 

L'assemblage est réduit au strict minimum: l'électronique casée dans un boitier métallique vient s’intégrer dans un robuste boitier plastique lequel porte les servitudes: connecteur latéral, volume, canal.

L'ensemble est interconnecté par une nappe en Kapton clipsable. L'électronique est constituée de deux cartes elles-même clipsables via un mini-connecteur. Le temps d'assemblage final est réduit au minimum et la maintenance probablement inexistante. Ceci n'est pas sans rappeler le dépouillement du portable TRC5010 de Thalès conçu sur la base d'un talkie d'origine Alinco dans la bande des 420 à 450 Mhz. Portable considéré comme perdable car ne contenant aucun élément sensible. Là s'arrête cependant la différence car le SELEX est une merveille de technologie fonctionnant la bande des 2.4GHz en mode purement numérique et sans aucun chiffrement La discrétion est ici assurée par l'utilisation du numérique, la bande utilisée (faible portée) et l'étalement de spectre.  Aucun composant hors étagère ne semble être utilisé. On notera la présence de deux pions AMI de la série WavePlex: un SX061 'DQPSK/DBPSK  1Mbit/s demodulator' SX061 ainsi qu'un transceiver numérique SX043 'Spread Spectrum Baseband Controller'.