samedi 18 mai 2013

R-399A: Mise sous tension - suite et fin ?

Les problèmes majeurs ayant été solutionnés (ici et ), il ne reste plus qu'à déterminer le pourquoi d'une démodulation de qualité très moyenne. La CAG est immédiatement mise en cause d'autant que la lecture de quelques sites sur le sujet - en Russe hélas - laisse entendre que celle-ci est mauvaise et non adaptée à un usage amateur.

Un seul soucis, la lecture attentive de la documentation et des schémas ne permet pas d'identifier la section en charge de la gestion de la CAG, section qui devrait pourtant facilement identifiable par la commutation d'au moins quatre condensateurs correspondant aux quatre constantes de temps: 0.01s, 0.05s, 0.1s et 5s.


Ce module est finalement identifié, et la visualisation de la tension de commande de la CAG met en évidence un problème sur les deux constantes de temps les plus élevées. Les condensateurs associés sont probablement (encore) à l'origine du problème mais ceux-ci ne sont pas présents sur le module.


Ceux-ci sont donc probablement dans le bloc de la face avant à coté du commutateur de sélection. Le démontage de la face avant révèle un câblage aéré ainsi que la présence d'un module supportant les condensateurs commutés par quatre relais. Deux condensateurs sont de la même série que les condensateurs déjà remplacés car secs. Aprés changement, la démodulation s'avère être très correcte et intelligible.

A cette étape de la remise sous tension plus de 20 condensateurs chimiques auront été remplacés et étonnament aucun condensateur tantale n'aura été trouvé défaillant. L'étape suivant va consister à vérifier tous les modules non encore inspectés et à remplacer systématiquement les condensateurs chimiques qui pourraient encore présents. Une opération à conseiller aux possesseurs de ce récepteur.

R-399A: Mise sous tension - suite

Les trois premiers problèmes relevés lors de la mise sous tension ayant été solutionnés, il reste à investiguer l'origine de l'absence de signalisation en provenance du four de la référence de fréquence avant d'aller plus en avant dans le test complet du récepteur.

L'OCXO se démonte sans grande difficulté. Le plus difficile s'avère être de comprendre la logique d'identification des raccordements entre les différentes parties des schémas présentés dans le manuel.
La mesure des tensions d'alimentation permet d'identifier sans ambiguïté l'origine du problème: le transistor assurant la mise en température du four n'est pas alimenté. Le coupable est un fusible thermique constitué d'un ressort et d'une soudure probablement réalisée avec un alliage à faible température de fusion.

N'ayant aucun alliage de ce type sous la main, la soudure est 'raffraichie' avec un minimum d'apport et l'ensemble est remonté. La fréquence de sortie trop haute de 500Hz à froid se stabilise à sa valeur nominale de 5MHz au bout d'une bonne demi-heure de chauffe.

dimanche 12 mai 2013

R-399A: Mise sous tension

L'alimentation du R-399A étant contrôlée, le récepteur peut être mis sous tension avec toutes les précautions qui s'imposent.


Quatre problèmes apparaissent assez rapidement:
1- le synthétiseur se verrouille aléatoirement,
2- le filtre 4kHz ne fonctionnement pas,
3- le filtre 3kHz donne un signal très affaibli,
4- le voyant du thermostat de l'OCXO ne s'allume pas.

La logique veut que le problème du synthétiseur soit d'abord réglé. La documentation, en Russe, comporte un synoptique permettant de comprendre son fonctionnement - 5 boucles - et le rôle des cinq diodes situées à l'arrière du tiroir. Si l'on se réfère à ce synoptique, la seconde diode - ici allumée - doit correspondre au déverrouillage de la seconde boucle. Le tiroir ouvert, il faut encore identifier cette boucle en s'aidant des dessins des platines.
L'expérience montre que le déverrouillage d'un synthétiseur provient bien souvent du vieillissement de certains composants du VCO et que le problème peut être résolu en reprenant le réglage de la self d'accord, et donc la fréquence centrale du VCO. Ici, un simple choc sur le boîtier de blindage de cette self suffit à reverrouiller le synthétiseur. La réfection des soudures autour de la self permet de résoudre totalement le problème.

Le deuxième problème provient de la section des filtres. L'étude du schéma de cette section que ceux-ci sont commutés par des relais. L'ouverture du tiroir permet d'identifier des relais Reed, un test permettant de confirmer que les bobines de deux d'entres-eux (entrée du filtre 4kHz et sortie du filtre 3kHz) sont coupées. Ces deux relais portent d'ailleurs une marque rouge dont il est possible qu'elle ait été apposée par un service de maintenant de l'époque.

La solution qui s'impose au regard de la difficulté à retrouver ces modèles consiste à déplacer le relais fonctionnel du filtre 4kHz (filtre RLC) sur le filtre 3kHz pour reconstituer une liaison fonctionnelle puis de remplacer les deux relais manquants par deux relais plus récents.

L'inspection attentive de ce même tiroir permet aussi d'identifier quatre condensateurs chimiques de la même série que ceux de l'alimentation, condensateurs qui s'avèrent eux-aussi être secs. Ils sont immédiatement remplacés.
Seuls les condensateurs de filtrages apparaissent ne pas avoir tenu, les condensateurs de liaison étant encore bons. Si la qualité à long terme de ces condensateurs laisse à désirer, il n'en ira probablement pas de même avec les circuits logiques, ces derniers étant en boîtier 'flat pack' et identiques aux circuits utilisés dans les années 80 dans des environnements à très forte contrainte, satellites en particulier.