dimanche 24 mars 2013

RS550: Démarrage du récepteur

Les alimentations des deux Stabilidyne ayant été réparées, il est temps de passer au redémarrage des récepteurs. Afin de limiter les problèmes, le récepteur apparaissant être en meilleur état visuel a été sélectionné pour être traité en premier.
La première étape vise à faciliter l'inspection de l'ensemble. Sont ainsi démontés la plaque de fond protégeant le câblage sous le chassis, le coffret métallique, les plaques de blindage supérieures de chaque module et enfin, pour les modules arrières, leur capôt moulé sous pression.
L'inspection attentive de l'ensemble met en évidence plusieurs problèmes.
Pour l'afficheur:
  • un point dur bloque limite la course du premier sélecteur de fréquence, l'afficheur est donc temporairement désacouplé
Pour le câblage en fond de chassis:
  • une capacité chimique de filtrage a été changée par une capacité apparaissant être en bien mauvais état,
  • des modifications ont visiblement été effectuées autour d'une série de condensateurs intervenant dans la gestion de la CAG,
  • le câblage de la prise MF a été supprimé,
  • une modification du câblage des modules 5 et 6 a été faite;
  • la fiche N d'entrée d'antenne a été remplacée par une PL239.
Pour le module N°6:
  • une plaquette supportant un transistor a été habilement installé sur la partie supérieure,
  • une plaquette - identifiée comme étant un amplificateur pour cellule dynamique vendu en kit dans les années 75 - a été installé dans la partie inférieure.

L'analyse de toutes ces modifications permet de déterminer qu'elles se rapportent toutes à la fonction de démodulation des signaux A1. La rétro-analyse de la plaquette sur le dessus du module 6 montre qu'il s'agit d'un mélangeur utilisant un transistor double-porte. Cette plaquette assure le mélange des signaux en provenance de la sortie de la dernière FI avec ceux du BFO. Le câblage original - Anode de l'oscillateur du BFO sur la grille du dernier tube de la chaîne FI - a été proprement modifié. La sortie de ce mélangeur est amplifiée avant d'être envoyée sur le sélecteur de modulation. La chaîne de la CAG a elle aussi été modifiée pour allonger les constantes de temps. Cette modification visant à améliorer la qualité de la démodulation BLU va être conservée, au moins le temps de vérifier le fonctionnement de l'ensemble du récepteur.

Le récepteur est mis sous tension après avoir vérifié l'absence de tout court-cicuit. Après quelques minutes de chauffe, un soufle dans le haut-parleur est audible, et la manipulation des sélecteurs de fréquence permet d'entendre quelques stations malheureusement très rapidement recouvertes par un bruit d'oscillation que les américains désignent par le terme de 'motor boating'.

Plusieurs tests, manipulations et mesures permettent de cerner l'origine de ce bruit lequel disparaît si l'on déconnecte le tube de détection utilisé dans la chaîne de traitement harmonique. Les condensateurs et résistances intervenant autour ce tube sont vérifiés bons sans que ne soit trouvée l'origine de ce problème ... jusqu'à ce que je réalise que tous les blindages de ce bloc ont été enlevés pour prendre les mesures. La simple remise en place du couvercle de la partie inférieure du bloc suffit à résorber le problème !

La réception en modulation d'amplitude s'avère être excellente et il en va de même en A1 et sur des transmissions en bande latérale unique. Les modifications qui avaient apportées par le précédent propriétaire vont donc probablement être conservées, celles-ci étant aisément réversibles.

samedi 9 mars 2013

RS550: Dépannage du second coffret d'alimentation

Je me suis attaqué à la remise en état du second coffret d'alimentation en modifiant cependant celui-ci pour ne plus utiliser les régulateurs fer-hydrogène, tubes non seulement fragiles mais aussi désormais introuvables.

Le schéma original est modifié ainsi: les connexions des régulateurs vers le 170 volts de l'autotransformateur d'alimentation sont déssoudées. La connexion des colliers des résistances ajustables de 5ko sont déconnectés. Elles généreront une surconsommation d'un vingtaine de mA chacune, ce qui est négligeable. Ces résistances auraient tout aussi bien être enlevées. La sortie du régulateur du circuit 6.3V filament est raccordée à la sortie 127 volts de l'autotransformateur, la sortie de l'autre régulateur étant raccordée à la sortie 118 volts.
La résistance CTN orignale, vraisemblablement hors service, est remplacée par trois CTN de référence 'SCK 1201' (120ohm / 1A) lesquelles générent une chute de tension d'environ 10 volts. Ces CTN ont été approvisionnées sur eBay mais d'autres modèles de CTN de puissance pourront faire l'affaire à condition d'assurer la chute de tension requise en fonctionnement nominal et de tenir le courant consommé (200mA).
Les deux transformateurs se retrouvent ainsi directement alimentés au plus près de leur tension norminale de 120V.

Le pont redresseur consistué de deux blocs sélénium sera probablement à changer, leur vieillissement conduisant à une modification de la résistance interne et donc à une baisse de la haute-tension en charge. De fait, ce problème a été constaté sur nos deux alimentations.
Un pont à base de diodes modernes (1N4007 par exemple) fera parfaitement l'affaire, un condensateur de quelques nf étant mis en parallèle sur chaque diode (4.7nf 1kV). Une résistance de 200 ohm sera installée en série sur la sortie (4 résistances de 800 ohm 10W en parallèle) et permettra d'obtenir la tension de 140Volt en charge.

Ci-dessous, l'alimentation ainsi modifiée:


A comparer avec l'autre alimentation câblée conformément au schéma d'origine:

Cette modification ne devrait pas influencer sur le fonctionnement du récepteur, la tension secteur étant de nos jours normalement stable - sauf en bout de ligne et en hiver comme c'est le cas ici. Elle aura pour avantage d'éliminer le risque d'alimenter les transformateurs trop au-delà de leur tension nominale de 120V. Ce problème peut apparaître en cas de coupure d'une résistance d'équilibrage, ou à la suite du changement d'un régulateur sans que les réglages ne soient repris. C'est ce qui a certainement dû arriver à l'une des alimentations dont l'un des transformateurs ayant chauffé a laissé échapper la cire dans lequel il était enrobé, sans autre dommage heureusement.

dimanche 3 mars 2013

RS550: Dépannage du coffret d'alimentation

J'avais mis en attente depuis l'année dernière le rédémarrage du récepteur CSF Stabilidyne. Entre temps, j'ai pu me procurer un second exemplaire en meilleur état cosmétique intérieur. Les conditions sont donc réunies pour redonner vie à ce magnifique matériel des années 1950.

La première étape consiste à contrôler le coffret d'alimentation, et à réparer ce qui doit l'être. Mon choix se porte en priorité sur le second coffret qui ne présente pas le problème constaté l'année dernière lors du démontage du premier coffret pour peinture, à savoir la présence de morceaux de cire provenant probablement de l'une des selfs ou de l'un des transformateurs.

La première intervention a conduit à remplacer la résistance CTN destinée à limiter le courant d'appel dans le transformateur d'alimentation des filaments. Cette CTN de 500 ohm était hors d'usage, les connexions de raccordement étant, panne classique, rompues. Quatre CTN modernes de 120 ohm / 1A montées en série viennent remplacer la CTN d'origine.

 

On notera une différence entre les deux alimentations en ma possession. A gauche, le montage décrit dans le manuel constitué d'une CTN de 500R avec, en parallèle, une résistance de 150 ohm destinée à augmenter la constante de temps. A droite, le montage installé sur la seconde alimentation qui fait appel une CTN prenant la forme d'un disque percé sans aucun résistance d'appoint. Cette CTN s'effrite autour des points de connexion.

La seconde intervention a consisté à déterminer l'origine de la trop faible valeur de la haute-tension.  Celle-ci doit atteindre 140V une fois chargée pour débiter 100mA. En pratique, la valeur mesurée ne dépasse pas 128V. Le coupable est trouvé après de multiples vérifications: les redresseurs Sélénium ont mal vieilli. L'augmentation de leur résistance interne suffit à provoquer une chute de tension trop importante.
Ces redresseurs sont en conséquence remplacés par leur équivalent moderne, à savoir quatre diodes silicium - des 1N4007 - montées en pont et shuntées chacune par une capacité de 4.7nf 1kV pour reproduire les caractéristiques d'un redresseur sélénium. Une résistance de puissance est installée en série pour ici encore reproduire la résistance interne élevée d'un redresseur sélenium.
 
La valeur initialement calculée de 750 ohm à partir des mesures effectuées sur les redresseurs a dû être finalement largement abaissée à 200 Ohm, valeur obtenue par la mise en parallère de 4 résistances 5W Sfernice de 800 Ohm. L'ensemble est installé en lieu et place des redresseurs initiaux.


L'alimentation haute tension est maintenant conforme aux spécifications. Il me faudrait cependant penser à remplacer les résistances de réglage du courant des régulateurs Fer-Hydrogène, lesquelles sont étonnament mal dimensionnées. De fait, les transformateurs sont parcourus pas un courant d'environ 250mA en charge. Les régulateurs Fe-H nécessitent un courant de 400mA pour assurer leur fonction.   Les résistances d'équilibrage doivent donc être calculées pour dériver les 150mA manquant soit une valeur d'environ 800 ohm pour la tension d'alimentation nominale de 120V des transformateurs. Les résistances à collier installées font 5000 ohm, une valeur bien élevée qui conduit à dissiper les 18W générés sur moins d'un quart de la longueur de la résistance.
Un choix étonnant sauf peut-être à considérer qu'il permettait de maintenir une température limitant les risques de condensation. Pour mémoire le récepteur est équipée de deux résistances de chauffage prévues à cet usage.