samedi 23 février 2013

PR2250: Dépannage - Fin

Le module de la télécommande du PR2250 assure, outre sa fonction principale, la gestion des 16 mémoires du récepteur. Les informations requises dont le numéro de la mémoire sont fournies par un module indépendant constitué d'un compteur, d'un afficheur à deux digits et de quatre boutons poussoirs (stockage, rappel, incremente, décremente).
Le relevé des tensions - le module étant alimenté en direct - montre qu'une fois de plus un régulateur est en défaut, en l'occurence le régulateur 5V. Ce ne sera jamais que le troisième régulateur changé. La remise sous tension met rapidement en évidence un autre problème: si l'oscillateur du processeur fonctionne parfaitement, aucune activité n'apparaît sur les bus du processeur.


Une sauvegarde de l'EPROM contenant le programme avait été effectuée avant d'intervenir sur cet équipement. L'EPROM de type 2716 n'avait hélas pas été reconnue par le programmeur ce qui laissait entendre que celle-ci était hors service, le firmware devenant alors impossible à recharger sur une autre EPROM.  Et c'est bien ce qui est ici constaté.

Une seconde carte comportant une EPROM non marquée cependant avait été approvisionnée au cas ou. Le contenu de cette EPROM ressemble fort à un programme ce qui est rapidement vérifié en désassemblant celui-ci à l'aide d'un petit désassembleur trouvé sur Internet et écrit en langage C dans les années 90. Et effectivement la mise en place de cette EPROM sur la carte génére une activité sur les bus du processeurs.

La réintégration du module dans le récepteur permet de réactiver le mécanisme de gestion des mémoires avec cependant une erreur sur le digit des 10Hz lors du rappel d'une mémoire. Tout rentre dans l'ordre après changement de la bascule de mémorisation 74HC373 associée à ce digit conduisant à considérer que le récepteur est de nouveau pleinement fonctionnel même si les fonctions de télécommandes n'ont pas été testées.

lundi 18 février 2013

PR2250: Dépannage - Suite

Le module de gestion de la télécommande, et auxiliairement des 16 mémoires sauvegardés, s'interface astucieusement avec le panneau de commande permettant un fonctionnement complet du récepteur même en l'absence de ce module. Dans le cas présent, le simple fait de raccorder l'une des nappes bloque totalement le contrôle de la fréquence par le clavier mais aussi par la commande rotative.
La seule solution viable pour dépanner ce module sans endommager l'équipement, et surtout la nappe flexible, va consister à tester celui-ci de manière autonome en lui fournissant les tensions d'alimentation et les signaux logiques attendus. Ceci demande un minimum de temps de préparation, temps mis à profit pour qualifier le fonctionnement du récepteur sur plusieurs heures.
Et bien sûr, au bout d'une heure de chauffe - le temps de manger, la panne intervient: le récepteur est muet en démodulation AM et fonctionnel sur tous les autres modes.
Le démontage du module 5 laisse entrapercevoir l'origine probable du problème: l'un des condensateurs 'Tantale' a non seulement bruni mais est aussi très chaud; trop chaud.

Après changement, et vérification des régulateurs - on n'est jamais trop prudent - le module est remis en place, et la démodulation AM est de nouveau fonctionnelle.

Le condensateur incriminé est ensuite passé sur le banc HP-4192 sans qu'aucun défaut ne soit mis en évidence même en polarisant celui-ci à la tension de service. L'idée me vient alors de chauffer légerement celui-ci pour me rapprocher des conditions de fonctionnement sur la carte après une bonne heure de fonctionnement. Et là, très rapidement, le condensateur change de caractérisque perdant sa capacité et devenant purement résistif, sa résistance décroissant trés vite pour se stabiliser à quelques ohms. Une résistance suffisamment faible pour basculer le régulateur en protection sans pour autant provoquer un court-circuit franc. Le cycle de se reproduire si l'équipement est arrêté. Je n'avais jamais encore rencontré un défaut qui ne soit pas franc sur un de ces foutus condensateurs au tantale !

Une remarque, la zone d'époxy brunie au centre de la carte provient la surchauffe de l'adaptation d'impédance des deux sorties FI à 100KHz. Ces sorties ont dû être mises en court-circuit durant la vie de l'équipement. Aucun composant n'est endommagé, et les sorties FI sont toutes deux fonctionnelles.

dimanche 17 février 2013

PR2250: Dépannage

Le récepteur Plessey PR-2250 s'avère être une belle pièce technique conçue à une période charnière où la technologie des microprocesseurs commence à coexister avec la logique câblée.


La logique de contrôle de cet équipement est ainsi entièrement confiée à des circuits logiques CMOS de la série 4000 quand la gestion de la télécommande - optionnelle - relève d'un micro-processeur CP1802. Quelques années auparavant le RACAL 1772, pour ne citer qu'un équipement anglais de classe similaire, ouvrait la voie des récepteurs à synthèse de fréquence complexe, la logique de gestion étant alors confiée à des circuit TTL de la série 7400.

La conception mécanique du Plessey PR-2250 est assez remarquable, voire étonnante: les principaux modules sont interconnectés par des nappes imprimées souples sur un support de type Kapton.

Les cartes utilisent un connecteur imprimé pour leur raccordement sur le bus de fond de panier à l'exception de celle du module de synthèse de fréquence dotées de connecteur HE au pas de 2.54mm. Tous les modules sont accessibles par la face avant à l'exception du bloc alimentation et du synthétiseur.



Ce dernier prend la forme d'un bloc autonome extractible par le panneau arrière et doté d'un connecteur sur câble souple pour les signaux de commande et de servitude et d'un ensemble de connecteurs coaxiaux pour l'entrée de l'horloge de référence (1MHz), les sorties des oscillateurs locaux (65MHz à 95MHz pour le premier oscillateur, 63.6MHz pour le second oscillateur fixe) et la recopie de ces derniers sur le panneau arrière.

La gestion de la télécommande est assurée par un module piloté par microprocesseur et raccordé sur le bus de contrôle, bus par ailleurs piloté par le panneau avant. La présence de ce module n'est pas obligatoire pour le bon fonctionnement de l'équipement, seul le mécanisme de gestion de la mémoire étant désactivé en son absence. Certains modèles sont d'ailleurs équipés d'une carte de gestion de la mémoire prenant la place du module de gestion de la télécommande.

Ce récepteur m'a été confié il y a quelques temps à la suite d'un problème affectant le panneau avant, celui-ci ne fonctionnant plus. A la mise sous tension, module de gestion de la télécommande enlevé, le panneau est fonctionnel mais l'équipement est totalement muet. La mise en place de ce module bloque totalement le panneau, l'équipement restant muet. La lecture attentive de la documentation indique que la gestion audio est inhibée quand la boucle de synthèse n'est pas totalement verrouillée. Et de fait, deux de cinq diodes présentes sur le panneau du synthétiseur et indiquant l'état des trois boucles de synthèse et des deux boucles de transfert sont éteintes.


Le problème est rapidement identifié: le régulateur 6 volts alimentant les buffers de deux des boucles de synthèse est hors service. Son remplacement corrige le problème de réception.

Un nouveau problème apparaît alors: si la démodulation AM est parfaite, il n'en pas de même des autres modes. Le dépannage va être ici plus difficile ne disposant ni des prises coaxiales au format ici utilisé pour faire des prolongateurs ni des cartes de prolongation ad'hoc. Les symptomes et premières mesures tendent à incriminer le module 6 responsable de la génération de tous les signaux requis pour la démodulation des modes CW, LSB et USB. Et de fait, ici encore le régulateur 6 volts est en défaut. Après remplacement, tous les modes sont fonctionnels.

samedi 9 février 2013

Divers: Réparation d'un OCXO CEPE

Un ami m'a donné un pilote à quartz CEPE 5MHz haute stabilité devenu inutilisable car son four de chauffage ne fonctionnait plus. Son démontage ne posait donc guère de problème. La première étape consiste à ouvrir la première enveloppe puis la seconde pour atteindre l'ensemble de l'électronique.

Le test des deux transistors assurant la mise en température de l'enceinte montre qu'un de ceux-ci est hors service. De fait celui-ci s'ouvre en deux lors du démontage qui se doit d'être minutieux pour ne pas détruire la thermistance de mesure de la températeur sur le boîtier. Je n'ai hélas pas ce transistor en stock - 2N6061 - et décide de remplacer les deux par des TIP41C.


Un test complémentaire montre que la diode zener 1N4580 est en court-circuit. Il s'agit d'une diode de 6.4V compensée en température, modèle que je n'ai pas en stock et que je décide de remplacer par une 1N825A, elle aussi compensée en température mais d'une valeur de 6.2V. La mise en chauffe de l'ensemble durant toute une nuit conduit à considérer que la stabilisation en température fonctionne parfaitement. La stabilité du pilote apparaît être bonne sur une comparaison avec mon standard Rubidium jouant le rôle de référence. J'utiliserai probablement celui-ci en remplacement du TCXO équipant mon récepteur RA-1772.


Une petite astuce pour le démontage de toutes ces enceintes soudées: j'utilise l'instrument ci-dessus pour réduire les joints de soudure. Ressemblant à un petit ciseau à bois, cet instrument s'avère être d'une efficacité redoutable. Il est tout à fait possible de le fabriquer à partir d'un carré d'acier trempé dont d'une des extrémités sera mise en forme puis retrempée. C'est ainsi que j'opérais avant de trouver un outil tout fait. J'utilise aussi celui-ci pour couper une piste sur un circuit imprimé.

jeudi 7 février 2013

PS491: Mise en service

La dernière étape de la remise en fonctionnement du synthétiseur PS491 est terminée. Celui-ci est désormais fonctionnel.
Après avoir dépanné le générateur de tension des afficheurs Nixie puis le module fréquencemètre et l'interpolateur il restait à résoudre le problème de l'absence de verrouillage de la boucle de génération. Ce problème se manifestait par un signal de sortie wobulé par le signal de commande des diodes varicap, une rampe en l'absence de verrouillage.
Le dépannage d'une boucle de commande n'est pas chose évidente chaque fonction interagissant avec l'ensemble. Bref, après une bonne heure de recherche, le coupable est trouvé: le transistor de sortie du module assurant le mixage des signaux en provenance de l'interpolateur et de la sortie du générateur principal est hors service. Le niveau de sortie est alors trop faible pour assurer un fonctionnement correct de la boucle.
Il s'agit d'un 2N3571 - marquage Sescosem - que je remplace par un 2N3572 que j'ai en stock. Le résultat est meilleur - la boucle se verrouille - mais des instabilités surviennent lors d'un changement de fréquence sur les roues codeuses. Un bon coup de produit nettoyant sur les contacts de celles-ci permet de mettre fin à ce problème et d'obtenir un fonctionnement correct sur toutes les fréquences avec un verrouillage relativement rapide.
Le fond de panier du récepteur accueillant l'autre version du synthétiseur ne dispose ni de l'arrivée auxilliaire du 12V  (P01 broche 15 à la masse, broche 13 au +12V) requis par le générateur de tension ni du bouclage (P01 broches 6 et 7) nécessaire au raccordement de la consigne en provenant du potentiomètre vers l'interpolateur. Je modifie donc le cablage sur le fond de panier du synthétiseur et insère celui-ci sur le récepteur.
 
Et comme prévu l'ensemble fonctionne parfaitement. Il me restera à redémarrer un dernier synthétiseur référencé PS490 lequel partage de nombreuses cartes avec le PS491 et dont tout laisse à penser qu'il s'agit de la version précédant le synthétiseur TRC2100 produit par Thomson CSF.

dimanche 3 février 2013

PS491: Interpolateur

Le synthétiseur commence à enfin donner des signes de vie après de longue heures passées à analyser - rétro-analyser serait un terme plus juste - son fonctionnement. Je dispose heureusement de la documentation de la seconde version ce qui me permet d'inférer le fonctionnement des modules non décrits, l'affichage et l'interpolateur en particulier.

Ce dernier fonctionne enfin. Il m'aura fallu pour cela retracer le câblage de la tension de consigne en provenance du potentiomètre assurant la gestion de la fréquence et découvrir ainsi que cette tension de consigne était routée vers le connecteur du tiroir, tout comme l'entrée de l'interpolateur. La mise en place d'un simple strap est requise pour le bon fonctionnement.. Cette subtilité n'existe pas sur la version suivante.

L'étude de la carte interpolateur confirme que le tiroir en ma possession est probablement un tiroir de pré-série: un diviseur est en effet installé sur une plaquette rapportée et câblée sur une partie du circuit imprimée n'ayant jamais été soudée.


On notera à ce propos la présence de deux circuits intégrés en boitier céramique blanche référencés SF 132. Chacun de ces circuits intégre deux bascules J/K et intervient dans la chaîne de division par 10 de l'horloge d'entrée à 90MHz. Dans la version suivante ce diviseur est constitué de circuits de la série MECL 10000.